On nous dit qu’il faudrait laisser faire quand sont démantelés les droits à un revenu, à la santé, au séjour. Ne rien entreprendre quand on nous prive de chômage, de RMI, de pension d’invalidité ou d’Allocation Adulte Handicapé. Ne pas se mêler des négociations sur les Assedic ou la Sécu. Accepter d’être présentéEs comme des parasites. Laisser la majorité établir de nouveaux impôts qui pénaliseront les plus malades et les plus pauvres : franchises sur les soins, les examens, les hospitalisations, les arrêts maladie, etc. Ne pas protester quand les droits des étrangErEs en France, droit au séjour, à l’éducation, à une vie de famille ou à la santé, seront encore restreints. Se résigner à considérer les homos et les trans comme des sous-citoyenNEs. Acquiescer à la disparition du droit de grève. Se taire à la mise en place d’une énième loi carcérale ultra-répressive alors même que tousTEs s’inquiètent de la surpopulation en prison et des conditions de vie des détenuEs. Applaudir quand on prendra 13 milliards d’euros aux plus précaires pour les donner aux plus riches.
On nous dit qu’il faudrait accepter toutes ces mesures, car les urnes ont parlé. Mais la démocratie ne s’arrête pas aux bureaux de vote. Elle a commencé, et elle reprend toujours, dans la rue. Nous sommes des chômeurSEs, des intermittentEs, des malades du sida, des sans-papiErEs, des pédés, gouines ou trans, des bénéficiaires du RMI ou de l’AAH, des précaires. Nos vies sont en jeu. Et elles sont directement menacées par les mesures que la majorité UMP s’apprête à faire passer, dès cet été. Nous ne nous résignons pas : alors même que les vacances sont propices au travail de sape de ce gouvernement, nous serons présentEs, fiErEs et visibles, pour le combattre et lutter pour de nouveaux droits.
Nous appelons à un rassemblement, suivi d’une balade militante, jeudi 12 juillet, à 14 heures, Métro Belleville, à Paris.