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Les 18 et 19 septembre prochains, l’Assemblée Nationale examine un énième projet de loi sur l’immigration, qui entend restreindre encore plus les conditions du regroupement familial. Les étrangerEs atteintEs de pathologies graves comme le sida n’auraient alors plus qu’une alternative : rester seulEs en France pour se soigner ou mourir auprès de leurs proches dans leur pays d’origine, faute de traitements disponibles.

« Vivre seulE ou mourir », c’est l’affiche qu’Act Up-Paris colle actuellement dans Paris pour dénoncer ce nouvel avatar de la politique raciste menée par Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux. Ce nouveau projet de loi imposerait aux étrangerEs souhaitant faire venir leurs proches des conditions de ressources qui écarteraient de fait les populations les plus vulnérables, tels que les malades, aux revenus souvent faibles. La Haute Autorité de Lutte contre les discriminations et pour l’Egalité (HALDE), a pourtant émis en décembre 2006 une recommandation indiquant que ce type de mesure était discriminatoire. Cela n’empêche visiblement pas le gouvernement de remettre huit mois plus tard de telles restrictions à l’ordre du jour. Les autres critères qui régiraient l’accès au regroupement familial (connaissance de la langue française, des « valeurs de la République »…) sont tout aussi inquiétants. D’une part, ils sont hautement subjectifs et xénophobes et, d’autre part, laissés à l’appréciation arbitraire des autorités consulaires dans les pays d’origine. Le projet de loi présenté par Brice Hortefeux, arrive de surcroît dans un contexte où son ministère s’emploie à expulser toujours plus. Y compris en plaçant des malades en rétention, voire en les expulsant, mettant ainsi en péril leur suivi médical et leur traitement. Vivre seulE ou mourir, c’est déjà une réalité pour de nombreuxSES malades, victimes des précédentes lois qui avaient déjà durci les conditions du regroupement familial [[Un exemple parmi les personnes que nous recevons lors de nos permanences hebdomadaires : Mme C. est séropositive. Elle gagne plus de 2000 euros par mois. Tant que ses enfants ne sont pas en France, l’office HLM lui refuse un logement, tant qu’elle n’a pas de logement plus grand, la préfecture lui refuse de pouvoir faire venir ses enfants… ]]. L’urgence est d’abroger ces lois, non d’en voter de nouvelles. Act Up-Paris exige : – que le droit au séjour des malades soit respecté dans l’intégralité du territoire français ; – que le droit des personnes à vivre auprès de leurs proches soit une réalité ; – que cesse cette frénésie législative à faire la guerre aux étrangerEs.

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