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Non content de vouloir, avec les franchises, faire payer les malades pour les malades, Nicolas Sarkozy envisage aujourd’hui de restreindre les soins pris en charge à 100% pour les malades atteints de maladies graves, comme le sida. Ainsi, dans son discours de ce mardi sur la stratégie sociale, il dénonce un « dérapage » des dépenses consacrées aux affections longues durées (ALD) et demande à sa ministre de la Santé de limiter l’exonération du ticket modérateur des malades en ALD.

Les propos de Nicolas Sarkozy sont mensongers :

Tous les économistes de la santé savent que l’augmentation des dépenses en ALD est le fait du vieillissement de la population, de l’allongement de la durée de vie et de l’augmentation du coût des médicaments et non pas le fait de prétendus « comportements irresponsables ».

La politique de Nicolas Sarkozy est criminelle :

Les soins pris en charge à 100% pour les ALD font déjà l’objet de contrôles de la part de l’assurance maladie. En voulant réduire encore les remboursements des plus malades, Nicolas Sarkozy met directement en cause l’accès aux soins et met en danger la vie des malades les plus précaires.

Nicolas Sarkozy n’a pas de politique de santé :

Le démantèlement annoncé aujourd’hui de l’exonération du ticket modérateur pour les malades en affection longue durée (ALD) met directement en cause la santé publique. En utilisant à nouveau la soi-disant « irresponsabilité » des malades pour attaquer le système français de sécurité sociale, Nicolas Sarkozy s’oppose à une politique de prévention seule à même de limiter les dépenses de santé.

Faute d’avoir une politique de santé, Nicolas Sarkozy n’a qu’un discours comptable inefficace. Et son annonce d’un « grand débat sur le financement de la santé » pour établir « ce qui doit être financé par la solidarité nationale » et ce qui doit relever de « la responsabilité individuelle à travers une couverture complémentaire » cache mal sa volonté de mettre à bas le système de sécurité sociale français fondé sur la solidarité.

Avec son projet de franchises, Nicolas Sarkozy s’apprêtait déjà à faire payer les plus malades et à mettre en danger leur accès aux soins. Avec ses propos à l’emporte-pièce de ce mardi, il franchit un pas de plus : il insulte les malades.