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Act Up-Paris participe à la 11e Existrans – la manifestation des trans et de celles et ceux qui les soutiennent – samedi 6 octobre, de Châtelet à République.

Act Up-Paris manifeste ce samedi avec les trans car il n’existe, en France, aucune étude épidémiologique sur l’impact du sida dans cette communauté. Une enquête américaine a montré que 30 % des femmes trans, et 1 % des hommes étaient infectéEs par le VIH. Ainsi, on peut, en France, faire partie d’une population où la dynamique de l’épidémie est la plus forte, et ne faire l’objet d’aucune préoccupation de la part des pouvoirs publics. Nous manifestons car le sida fait son lit sur les discriminations que subissent les trans. A commencer par les discriminations d’Etat. Nous exigeons la dépsychiatrisation des personnes trans : comment demander à une personne que la médecine qualifie de « malade mentale » (DSM4 et CIM10[[Nomenclatures psychiatriques internationales, établies respectivement par l’Association Américaine de Psychiatrie et par l’OMS. Toutes deux classent les identités trans dans la liste des maladies mentales]]) de prendre en main sa prévention face au sida et aux infections sexuellement transmissibles ? Nous exigeons le démantèlement des équipes médicales officielles qui soumettent les usagerEs qui souhaitent une réassignation de genre à des protocoles coercitifs et aberrants. Nous exigeons que les trans, puissent bénéficier d’un changement d’état civil complet, sans avoir à passer par une opération lourde et la stérilisation. Nous demandons enfin que la transphobie soit reconnue, au même titre que l’homophobie, dans les textes de loi sur les discriminations, l’injure et les violences, ou encore par la HALDE. Mais nous en sommes encore loin. Parce que nous avions dénoncé la violence des propos de la psychiatre Colette Chiland envers les trans, un militant d’Act Up-Paris a été condamné en juin dernier pour diffamation. Pourtant, si Christian Vanneste a pu être condamné pour ses propos homophobes, c’est bien parce qu’étaient enfin reconnues les conséquences désastreuses de son discours sur les vies des gays et des lesbiennes. Pourquoi en serait-il autrement pour les propos transphobes des psys, spécialistes auto-proclaméEs, qui depuis vingt ans occultent la réalité de la pandémie chez les trans ?

Parcours de la manifestation


Départ place du Châtelet à 14h, passage par l’avenue Victoria, Hôtel de ville puis rue du Temple. Arrivée à République à 17h.