A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, Act Up-Paris investit la place Vendôme pour y déployer une dizaine de banderoles qui ont marqué son histoire et qui rappellent la réalité de la pandémie : « Sida : la précarité tue », « Malades expulsés, malades assassinés », « Combattez le sida, pas les sidéens », « The world is burning », etc.
Alors que l’annonce des données épidémiologiques pourraient donner l’impression que la pandémie marque le pas , nous entendons rappeler qu’il n’en est rien : Dans le mondeLe sida est la première cause de mortalité en Afrique. 95 % des personnes vivant avec le VIH vont mourir dans les 7 prochaines années si elles n’ont accès à aucun traitement. Les pays riches, la France en premier, reviennent sur leurs promesses d’assurer un accès universel aux soins contre le sida.
En France
Les personnes séropositives n’ont jamais été aussi nombreuses. Les femmes sont de plus en plus touchées. Les contaminations explosent chez les gays. Les étrangErEs malades voient leurs droits disparaître. Les ravages du sida chez les trans ou en prison ne suscitent aucune réaction politique adéquate. La prévention à l’école est au point mort. La remise en cause de la politique de réduction des risques menace les usagErEs de drogues. Le sida progresse. Il nous expose à des stigmatisations et des discriminations. Il nous rend plus précaires. Et alors que nous avons besoin de soutien et de solidarité, Nicolas Sarkozy et Roselyne Bachelot-Narquin ont mis en place un nouvel impôt sur notre état de santé, et ne cessent de nous insulter en traitant les personnes gravement malades d’irresponsables. Nous vivons avec le VIH. Nous luttons contre le sida. Gays, trans, lesbiennes, bi, hétéros, femmes, hommes, droguéEs, prostituéEs, nous sommes en première ligne du combat contre la maladie. Personne, aujourd’hui, ne peut dire que le sida marque le pas. Plus que jamais, nous avons besoin d’une politique courageuse de lutte contre la pandémie qui impose la santé et les droits de chacunE comme de réelles priorités. La politique menée aujourd’hui est en totale contradiction avec les impératifs de la lutte contre le sida. Nous sommes en danger.