Nous l’avons martelé lors de la campagne présidentielle « Nicolas Sarkozy 2007-2012, nous n’y survivrons pas ». Les mesures que nous redoutions : imposition d’une nouvelle taxe sur la maladie, remise en cause du 100 % pour les séropositifVEs, expulsions d’étrangèrEs malades, notamment, sont désormais d’actualité. Il nous faut pourtant vivre, protéger les droits des malades, dénoncer une politique qui nie les enjeux de santé publique et plonge de plus en plus de malades dans la précarité. Nous n’y parviendrons pas sans vous.
En effet, seuls les dons privés garantissent l’indépendance de nos moyens d’actions. Il est impensable aujourd’hui de compter sur le financement public pour mener à bien nos actions de communication et de plaidoyer. Et pourtant c’est plus que jamais notre première mission : alerter les parlementaires des dangers de projets de loi gouvernementaux, empêcher l’expulsion d’étrangerEs malades, médiatiser les conséquences des franchises médicales sur les malades atteintEs d’une pathologie de longue durée, communiquer sur les diminutions du financement de la France à la lutte contre le sida… Le soutien privé de l’industrie pharmaceutique constitue une de nos sources de financement. Mais celui-ci connaît les limites qu’impose notre indépendance. Comment concevoir qu’un soutien de ces laboratoires puisse financer notre travail de plaidoyer pour l’utilisation de médicaments génériques ? 2007 en a clairement montré les limites. La plainte au pénal déposée contre nous par Abbott, pour avoir bloqué temporairement son site Internet suffit à le démontrer : à la protestation des malades face aux mesures de rétorsion d’Abbott contre la Thaïlande, qui empêchent aujourd’hui encore des milliers de malades thaïs de disposer des mêmes traitements vitaux que nous, l’industriel répond par des tentatives d’intimidation. Il ne s’agit là que de quelques uns des aspects de notre activité. Nous poursuivons aussi sans relâche notre travail d’information thérapeutique et juridique, nos actions de soutien social, nos interventions sur la prévention. Mais si nous voulons rester fidèles à notre mission de vigilance politique, nous ne pouvons limiter notre activité aux seules actions « acceptables » aux yeux des financeurs institutionnels et industriels. Si nous devions agir sous la contrainte de ces financeurs, nous serions dans la trahison de celles et ceux que nous représentons, nous ne pourrions plus être ce que vous attendez de nous : une association activiste de malades du sida intransigeante dans son combat contre l’épidémie. Soutenir aujourd’hui Act Up-Paris c’est donc participer à l’indépendance de son action. C’est participer activement à son combat.ENVOYER VOS DONS À ACT UP-PARIS
BP 287, 75525 Paris Cedex 11