Avec la défaite de Christian Vanneste, c’est encore la France qui va un peu plus à la dérive. Cette France des hommes hétérosexuels blancs, qui paient trop d’impôts et qui n’ont pas peur de regarder dans les yeux, sans sourciller, le tirailleur sénégalais des pots de Banania pour lui dire : « Ne te plains pas, nous t’avons beaucoup apporté ». Cette France qui refuse qu’on appelle homophobie la lutte contre le communautarisme, ou racisme la lutte pour l’intégrité de l’identité nationale. Cette France qui ne reproche rien aux pédés, aux gouines et aux travelos, tant que ces êtres inférieurs se font violenter ou meurent en silence.
Cette France est menacée de toute part : à Puteaux, un gay met en ballottage la candidate de droite. A Bègles, Noël Mamère, l’odieux complice d’un mariage contre-nature, est réélu. A Barsac, Philippe Meynard est lui aussi adoubé par la populace.
Et ce même week-end, l’Espagne ajoute au désespoir ambiant, donnant la victoire aux alliés des communautaristes invertis et honnis de Dieu, malgré les admonestations de la Sainte Eglise Catholique. Comment militer pour l’Europe dans ces conditions ?
Act Up-Paris a une pensée, une seule, pour ces nouveaux exclus. Et puis nous passons à autre chose.