Act Up-Paris considère que l’UMP a été sanctionnée lors des élections municipales, notamment à cause des franchises médicales.
Pourtant, hier soir sur France 2, Roselyne Bachelot-Narquin a continué à se livrer à son exercice de rhétorique favori : justifier l’injustifiable. Interpellée par Jean-Marc Ayrault sur le mécontentement des FrançaisEs relativement à l’instauration des franchises médicales, la Ministre de la Santé a répondu que 15 millions de FrançaisEs en étaient exonéréEs, soit un quart de la population. D’où vient ce chiffre ?
S’il s’agit du cumul des bénéficiaires de la CMU, des femmes enceintes et des enfants, il n’y a aucune raison d’être fière. La ministre aurait-elle vraiment voulu faire payer ces personnes ?
Nous rappelons qu’en revanche, les personnes reconnues en affection de longue durée (ALD, dont cancers, mucoviscidose, sclérose en plaques, maladie d’Alzheimer, sida, etc.) n’en sont pas exonérées. A plus forte raison, elles n’en sont pas les bénéficiaires, contrairement au discours tenu. Les personnes les plus malades sont donc condamnées à payer plus pour leurs soins. Et Roselyne Bachelot-Narquin continue à défendre un impôt injuste sur l’état de santé.
Elle a refusé d’entendre l’alerte lancée dès le printemps 2007 par de nombreuses associations de malades, soutenues par des centaines de milliers de pétitionnaires, dénonçant le caractère inefficace et injuste des franchises médicales pour les personnes souffrant de maladies graves. L’UMP a refusé d’entendre l’appel à sanction électorale d’Act Up-Paris[[Act Up-Paris appelle à sanctionner les candidatEs UMP aux élections municipales.]].
Autre manipulation, l’abécédaire de l’UMP affirme que les franchises serviraient à payer la lutte contre le sida (page 114), ce qui n’a jamais été le cas.
En mentant publiquement de la sorte sur la nature et les implications exactes des franchises médicales, Roselyne Bachelot-Narquin illustre le mépris dans lequel elle tient les intérêts des malades et la probité dans l’exercice de ses fonctions. Mauvais signe alors qu’est mis en cause le périmètre des ALD et que s’engageront prochainement d’importants chantiers relatifs à la santé, dans lesquels la place des malades va devoir être âprement défendue.
Act Up-Paris exige :
– de Roselyne Bachelot-Narquin qu’elle rectifie publiquement ses propos, et ceux de l’abécédaire de l’UMP.
– l’abrogation des franchises médicales.