Le 20 mai 1983, il y a tout juste 25 ans, un article de Sciences annonçait la découverte d’un nouveau virus, plus tard appelé VIH, et responsable de l’épidémie de sida. Nous n’avons aucune raison de fêter cet anniversaire :
– après 25 ans d’épidémie, 70% des malades du sida dans le monde n’ont toujours pas accès aux médicaments;
– la recherche publique sur le sida est sacrifiée par le gouvernement. En effet, en 2008, les différents ministères ont diminué sans sommation leurs crédits à l’Agence Nationale de Recherche sur le Sida et les hépatites virales (ANRS) : moins 50% pour ceux du Ministère des Affaires Etrangères, et moins 6% pour ceux du Ministère de la Recherche. L’avenir même de cette agence, dont la présence et le travail sont si utiles à la lutte contre le sida, est menacé, puisqu’il est question de renvoyer ses activités vers l’INSERM.
Act Up dénonce fermement ces suppressions de crédit et cette réorientation. Aujourd’hui, en l’état de la recherche, on ne découvrirait pas le virus du sida, comme on l’a fait il y a 25 ans.
Act Up-Paris exige :
– le maintien de l’autonomie et des crédits de l’ANRS et la garantie du financement public de la recherche en France ;
– le respect par la France de ses engagements pris au G8 en 2007 pour l’accès universel au traitement d’ici 2010