Act Up-Paris dénonce l’arrestation mercredi à Kampala de 13 militantEs de l’association Sexual Minorities Uganda, interpelléEs pendant une conférence sur le sida, alors qu’ils et elles dénonçaient l’exclusion des minorités sexuelles dans la gestion de l’épidémie. Les charges retenues à leur encontre sont la « promotion de l’homosexualité » et de « conduites contre-nature ». L’homosexualité est interdite par la constitution ougandaise. Son président, Yoweri Museveni, incite ouvertement à la discrimination envers les homosexuelLEs. Les prévenuEs risquent la prison à vie.
L’Ouganda est un des pays ayant une législation les plus homophobes au monde. Son président à été placé en tête du palmarès des responsables mondiaux coupables de discrimination envers les homosexuels par l’organisation Human Rights Watch . Un tabloïd a publié, à plusieurs reprises ces dernières années, les noms de dizaines de personnes prétendument homosexuelles. Ces publications on donné lieux à des répressions policières et judiciaires graves. Les homosexuelLEs n’ont tout simplement pas le droit de vivre en Ouganda.
Après plus de vingt ans d’épidémie, il ne fait plus de doutes que la lutte contre le sida ne peut s’accommoder d’aucune discrimination envers les minorités sexuelles. Et que ce principe n’a pas de frontières.
La France doit réagir et donner suite aux engagements de Rama Yade
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Lors de la Journée Mondiale de lutte contre l’homophobie, 17 mai 2008 :
– Communiqué officiel : [Entretien de Mme Rama Yade avec plusieurs associations Lesbiennes, Gays Bi et Transexuelles – 17 mai 2008 ->
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/actions-france_830/droits-homme_1048/droits-economiques-sociaux-culturels_4720/entretien-mme-rama-yade-avec-plusieurs-associations-lesbiennes-gays-bi-transexuelles-lgbt-17.05.08_62631.html]
– Communiqué d’Act Up-Paris : [Journée mondiale de lutte contre l’homophobie : après la reconnaissance, quels engagements ? ->
https://www.actupparis.org/article3365.html]
]] en dénonçant publiquement la législation et les pratiques policières et judiciaires discriminatoires envers les homosexuelLEs ayant cours en Ouganda.
Act Up-Paris appelle de toute urgence le gouvernement français et l’OFPRA — comme la Convention de Genève de 1951 le permet en droits, à accorder un statut de réfugiéE à touTEs les ressortissantEs ougandaiSEs victimes de discriminations en raison de leur orientation sexuelle et/ou identité de genre recourant à l’asile en France.