Aujourd’hui, Act Up-Paris et Health GAP ont organisé un die-in autour du stand de Bristol Myers Squibb. Nous avons offert des jouets pour que BMS puisse les donner aux enfants qu’il condamne à l’hôpital. BMS a stoppé la distribution de la formulation pédiatrique de 100 mg de l’éfavirenz, connu dans certains pays sous le nom de Sustiva, malgré le fait que ce médicament soit le plus approprié pour un usage pédiatrique.
Aucune raison pertinente n’a été fournie aux activistes et aux médecins, si ce n’est que le faible volume de prescriptions ne permettrait pas d’en assurer une production avec la qualité voulue. La vérité est qu’aucun inventaire des prescriptions effectives de l’éfavirenz à 100 mg n’a été réalisé avant la décision d’arrêt et qu’aucune étude de l’impact sur d’autres formulations de l’éfavirenz n’a été menée. Les actionnaires de BMS sacrifient les enfants parce qu’ils et elles pensent que la formulation à 100 mg n’est pas assez rentable. Les activistes sont intervenuEs en début de séance à la conférence, en criant ‘« sauvez la vie des enfants, pas vos profits pharmaceutiques ! ». Un activiste a pris le micro et expliqué les raisons de cette action, en demandant à l’audience de quitter la salle ou bien de signer une lettre ouverte. Nous demandons aux dirigeants de BMS de nous rencontrer demain, qu’ils révisent leur position et qu’ils annoncent pendant la conférence qu’ils retirent leur décision criminelle. L’industrie pharmaceutique, même absente parmi les stands de la conférence, doit comprendre qu’elle ne peut pas agir de façon aussi peu éthique vis-à-vis des personnes vivant avec le VIH ; Roche, par exemple, qui a annoncé l’arrêt de ses recherches contre le VIH, doit réviser sa position aussi.