Act Up-Paris dénonce les récents cas de persécutions des minorités sexuelles en Ouganda.
George Oundo et Kiiza Brendah, deux activistes LGBT (Lesbiennes, Gais, Bis, Trans), connus pour leurs actions de défenses des droits humains, ont été détenus dans de mauvaises conditions pendant 7 jours puis libérés le 18 septembre au matin.
Des sources mentionnent que le gouvernement ougandais aurait même constitué une liste de membres de la communauté LGBT et qu’il serait actuellement à leur recherche.
C’est sous les ordres de ce même gouvernement, qu’en juin dernier des militantEs de l’association Sexual Minorities Uganda ont été arrêtéEs pendant une conférence sur le sida alors qu’ils et elles dénonçaient la non-prise en compte des minorités sexuelles dans la gestion de l’épidémie de VIH.
Aujourd’hui ces militantEs LGBT ont été libéréEs, mais cette affaire a mis au jour le contexte hostile dans lequel vivent les LGBT en Ouganda.
Le président ougandais, Yoweri Museveni, classé parmi les chef d’État les plus homophobe par Human Rights Watch, n’hésite pas à émettre publiquement des discours discriminants à l’égard des LGBT.
En plus d’être contraire aux droits humains fondamentaux, l’action du gouvernement ougandais fait le jeu de l’épidémie de sida. Il n’est en effet pas possible de mettre en place des campagnes de prévention du VIH/sida efficaces envers une population qui fait l’objet d’arrestations arbitraires, de violences et qui est méprisée ouvertement par le chef de l’Etat.
Act Up-Paris demande que la communauté internationale, et en particulier l’ONU, porte d’urgence une attention particulière aux actions de répression des LGBT menées par le gouvernement ougandais.
Act Up-Paris exige l’obtention du droit d’asile et la reconnaissance du statut de réfugié en France pour les LGBT persécutéEs dans leur pays d’origine, cela en vertu de la convention de Genève de 1951.