Act Up-Paris apporte son soutien aux lesbiennes, gais, bi et trans, participantEs et organisateurs/trices du Sarajevo Queer Festival qui ont été l’objet d’agressions physiques violentes le 24 septembre dernier. Le festival a été annulé, mais des menaces d’autres exactions, voire de mort, planent toujours.
Les noms des personnes agressées ont été publiés dans des journaux nationaux, ce qui met leur vie en danger, une vidéo mettant en scène la décapitation d’une des organisatrices du festival aurait même été mise en ligne sur internet [[Voir le
site d’Amnesty International ]]. En outre, les violences n’ont fait l’objet d’aucune condamnation officielle pour le moment de la part du gouvernement de Bosnie-Herzegovine alors qu’il est urgent que les LGBT menacés bénéficient d’une protection.
Pourtant la Bosnie-Herzegovine figure sur la liste des pays dits « sûrs » (censés veiller au respect des droits humains constitués par l’OFPRA) – dans lesquels peuvent donc être renvoyéEs des LGBT demandeurs/euses d’asile. Les attaques, les menaces et l’absence de condamnation officielle du gouvernement qui ont eu lieu lors du Sarajevo Queer festival prouvent que la refonte de cette liste est indispensable.
Le 3 octobre dernier, Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes, a rencontré Haris Silajdzic´ président de la Présidence collégiale de Bosnie-Herzégovine, dans le cadre de la conférence des ambassadeurs de Bosnie-Herzégovine en poste dans l’Union Européenne.
Compte-tenu des engagements de lutte contre l’homophobie à l’échelle internationale pris par le secrétariat d’Etat aux droits de l’Homme, nous nous étonnons que Bernard Kouchner n’ait pas publiquement dénoncé à cette occasion les violences à l’égard des LGBT en Bosnie-Herzegovine et l’inaction du gouvernement bosniaque sur cette affaire.
– Act Up-Paris exige que l’OFPRA retire immédiatement la Bosnie-Herzégovine de la liste des pays sûrs.
– Act Up-Paris exige l’obtention du droit d’asile et la reconnaissance du statut de réfugié en France pour les LGBT persécutéEs dans leur pays d’origine, cela en vertu de la convention de Genève de 1951.
– Act Up-Paris demande au Ministère des Affaires étrangères et européennes, au secrétariat des droits de l’Homme, aux pays membres de l’ONU de condamner les violences à l’encontre des LGBT en Bosnie-Herzégovine.