Etude physiopathologique, comparative, de type exposé / non exposé, observationnelle, longitudinale, multicentrique.
Qui peut participer à cette étude ?
Des adultes de moins de 65 ans, vivant avec le VIH 1 depuis au moins 2 ans, naïfs d’antirétroviraux ou en première ligne de traitement depuis au moins un an, et des personnes séronégatives, ne prenant ni statines, ni traitement contre l’ostéoporose (amino-biphosponates), ni testostérone ou traitement anti-diabète. Il est recommandé de vivre dans les régions Paca ou Languedoc Roussillon, où se trouvent les sites de recrutement.
Quel est l’objectif de l’étude ?
L’objectif principal est de mesurer l’impact de l’infection par le VIH et celui des traitements antirétroviraux sur le vieillissement de la cellule à partir de plusieurs marqueurs (noyau, mitochondrie et cytolyse)[[La cellule est l’élément de base des tissus vivants, doté d’une vie propre. Elle est composée d’un cytoplasme limité par une membrane et contenant un moyau. Le cytoplasme renferme également les mitochondries. La mitochondrie est une micro-structure présente dans le cytoplasme de la cellule, ayant un rôle essentiel dans les phénomènes d’oxydation. La cytolyse est la dissolution ou destruction de la cellule.]]. Les objectifs secondaires sont l’analyse de la prévalence et la mesure de l’incidence d’apparition des altérations de protéines nucléaires, mitochondriales et cytosoliques ; ainsi que l’analyse du type et de la fréquence des anomalies selon la durée d’exposition aux antirétroviraux, la charge virale et la durée de suivi de l’infection par le VIH.
Comment se déroule l’étude ?
L’étude dure 48 mois, la participation de chaque personne est de 36 mois. Les 200 participants seront répartis en 3 groupes :
– Groupe A : 50 personnes vivant avec le VIH, naïfs de traitement antirétroviral
– Groupe B : 100 personnes vivant avec le VIH, sous traitement antirétroviral depuis au moins 12 mois.
– Groupe C : 50 personnes séronégatives, appariées aux participants du groupe A sur l’âge (± 3 ans) et le sexe.
L’essai consiste en une visite annuelle, après celle de pré-selection, soit 5 pour les groupes A et B et 2 pour le groupe C. A la visite d’inclusion, un test VIH sera réalisé pour les séronégatifs afin de confirmer leur participation.
Le recrutement des participants s’effectue au sein des files actives de l’hôpital Sainte Marguerite à Marseille ; du CHU Gui de Chauliac à Montpellier et du CHU- Archet à Nice, les personnes séronégatives devront se rendre au CHU Timone à Marseille.
Qui contacter pour rentrer dans cette étude?
– Investigateur principal : Dr Poizot-Martin, CISIH – CHU-Sainte Marguerite, Marseille IX, Tel : 04 91 74 61 63
– Permanence d’Act Up : lundi, mardi, jeudi, vendredi de 10h à 17 et mercredi de 10h à 13h au 01 49 29 44 82
Notre avis
Grâce aux antirétroviraux, l’espérance de vie des personnes vivant avec le VIH augmente. Après plus de 12 années d’expérience des multithérapies, vivre avec ce virus depuis 25 ans a des conséquences pour l’organisme. Aujourd’hui, les connaissances et les mécanismes en cause dans le vieillissement accéléré des cellules, sont encore imprécis. Cette étude qui n’apporte pas de bénéfice direct pour les participants permettra sans doute de mieux comprendre le processus de vieillissement cellulaire et aidera aussi à déterminer l’influence du virus et des antirétroviraux sur ce processus. Aujourd’hui près de 25 molécules sont à disposition, depuis plus ou moins longtemps, cette recherche arrive au moment où de plus en plus d’acteurs de la lutte contre le sida se mobilisent sur la question de vieillir avec le VIH.