Etude prospective, multicentrique, de pathologie génitale liée à l’infection par les papillomavirus humains chez les femmes vivant avec le VIH.
Qui peut participer à cette cohorte ?
Les femmes consultant en gynécologie, vivant avec le VIH-1, ayant moins de 18 ans.
Quel est l’objectif de la cohorte ?
L’objectif principal est d’étudier les lésions génitales liées à l’infection par le papillomavirus (HPV pour Human Papilloma Virus[[ Lire sur ce sujet Protocoles n°45 de décembre 2006 ]]) chez les femmes séropositives .
L’objectif secondaire est d’étudier l’infection génitale par le HPV et les lésions cliniques associées dans le cadre d’une exposition prolongée aux antirétroviraux et au VIH,
– en regardant les caractéristiques des atypies cellulaires de signification incertaine détectées au frottis dont la prévalence a augmenté dans les dernières années et leur rôle pronostic
– en décrivant les cancers du col de l’utérus survenus ou survenant dans la cohorte
– en étudiant l’évolution des lésions de haut grade persistantes malgré la chirurgie
– en décrivant l’infection vaginale par les HPV et l’évolution des lésions après hystérectomie pour néoplasie intra épithéliale cervicale – La spécificité du traitement chirurgical dans le contexte d’un fort taux de persistance/récidive des lésions
– en étudiant in situ des réponses T spécifiques des HPV et de leurs relations avec les paramètres virologiques (caractères de l’infection HPV) et cliniques (persistance, régression ou progression des lésions sans traitement chirurgical) chez des femmes présentant des taux de CD4 et une charge virale à des niveaux atteintes de lésions du col utérin intra épithéliales.
Comment se déroule la cohorte ?
Cette cohorte prospective et multicentrique se mène dans 4 centres et prévoit d’inclure jusqu’à 600 femmes. Le suivi est prévu sur 3 ans minimum à raison d’un frottis annuel, si celui-ci est normal ou d’un frottis tous les 6 mois en cas de lésion du col de l’utérus.
Il s’agit aussi de mettre en place une recherche sur les lésions du canal anal liées à l’infection par le HPV et de réfléchir à la mise en place de vaccins anti-HPV, qu’ils soient thérapeutique ou préventif. L’évaluation virologique se fera par typage des HPV à partir de prélèvements cervicaux. La recherche de lésions cervicales se fera par la cytologie et/ou l’histologie. La surveillance après conisation ou hystérectomie permettra d’évaluer l’efficacité du traitement dans le contexte d’une infection diffuse du tractus génital par les HPV et d’une immunosuppression.
Qui contacter pour rentrer dans cette cohorte ?
– Investigateur principal : Dr Isabelle Heard, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris XIII, Tel : 01 42 17 79 70
– Permanence d’Act Up : lundi, mardi, jeudi, vendredi de 10h à 17 et mercredi de 10h à 13h au 01 49 29 44 82
Notre avis
Les cohortes et les essais consacrés uniquement aux femmes sont rares mais ils sont importants et nécessaires. Nous devons donc mettre un point sur leur création et encourager les femmes séropositives à y participer. D’autant que le suivi gynécologique des femmes séropositives est capital en raison des lésions génitales liées à l’infection par les HPV, qui sont plus récidivantes et plus compliquées à enrayer chez les femmes vivant avec le VIH et qui peuvent provoquer le cancer du col de l’utérus.
A noter aussi que dans cette cohorte il est prévu d’étudier le risque de lésions liées au HPV anal, qui ne concerne pas seulement les hommes mais qui semble aussi infecter de plus en plus les femmes séropositives au VIH.