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Essai pilote multicentrique évaluant la capacité d’une stratégie de traitement antirétroviral intermittent pour maintenir une stabilité immunologique chez des personnes vivant avec le VIH-1, naïfs d’antirétroviraux et ayant plus de 500 CD4/mm3.

Qui peut participer à cette étude ?

Une quarantaine de personnes vivant avec le VIH-1, naïves d’antirétroviraux ou de traitement par interleukine-2, ayant un taux de CD4 supérieurs à 500/mm3 et sans infection opportuniste active. La présence de mutation de résistance à l’un des traitements proposés est un critères de non inclusion.

Quel est l’objectif de l’étude ?

Il s’agit d’évaluer à 24 mois la capacité d’un traitement antirétroviral intermittent à maintenir une stabilité immunologique chez des séropositifVEs, n’ayant jamais pris d’antirétroviraux avec un taux initial de CD4 supérieur à 500/mm3.

Comment se déroule l’étude ?

Cette étude pilote de phase II a lieu dans 21 centres. La durée de participation par personne est de 25 mois.

Il s’agit de prendre un traitement antirétroviral pendant 6 mois en alternance avec une période de 6 mois sans traitement, soit deux périodes avec et deux périodes sans.

Le traitement proposé est une trithérapie antirétrovirale associant : un inhibiteur de protéase boosté par du ritonavir (préférentiellement atazanavir/ritonavir ou parmi les molécules suivantes : lopinavir/ritonavir, saquinavir/ritonavir, fosamprénavir/ritonavir) associé à une bithérapie d’inhibiteurs nucléosidiques/nucléotidiques de la transcriptase inverse (préférentiellement abacavir+lamivudine ou ténofovir+emtricitabine, ou zidovudine+lamivudine).

12 visites sont prévues, ainsi qu’un auto-questionnaire d’observance qui sera remis aux participantEs.

Qui contacter pour rentrer dans cette étude ?

Coordinatreur de recherche clinique :
– Dr Lionel Piroth, Hôpital CHU Dijon
– Tel : 03 80 29 33 05

Notre avis

On connaît les conséquences de la prise des antirétroviraux pour notre santé sur le long terme. S’ils ont une efficacité réelle sur le virus, leurs effets secondaires peuvent représenter un vrai handicap, surtout lorsque ces molécules hautement actives sont prises pendant longtemps. Des essais d’interruption ont eu lieu, il y a plusieurs années pour alléger la charge chimique, mais les résultats n’ont pas été à la hauteur des espoirs, bien au contraire, interrompre un traitement contre ce virus a pu s’avérer dangereux. Le shéma de cet essai est différent (taux de CD4 élevé, longues périodes de traitement, participantEs naïfVEs de traitement) et permet d’espérer d’autres résultats. Cependant l’entrée dans cet essai nécessite d’avoir une vraie discussion avec son/sa médecin pour avoir toutes les réponses souhaitées et le temps de la réflexion ne doit pas être minimisé.