Nous sommes à trois mois de 2010, l’échéance que les pays riches se sont donnés, en juin 2005, pour que soit assuré l’accès universel aux soins contre les grandes pandémies, notamment le sida. Cet engagement a été repris par Nicolas Sarkozy lors de sa campagne pour les présidentielles en 2007.
Or, moins de 30 % de personnes qui en ont besoin ont accès aux soins. Les ruptures de stocks se multiplient, entraînant des arrêts forcés de traitements aux conséquences dramatiques. Les personnes qui ont la chance d’être sous médicaments développent de plus en plus de résistances, qui rendent indispensable un passage aux molécules de seconde génération, au prix inabordable.
Le 9 novembre prochain, le Conseil d’Administration du Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose va se réunir à Addis Abeba. Des coupes vont encore être organisées dans les programmes qu’il finance. C’est-à-dire que des milliers de personnes seront privées des traitements qui sauvent leur vie.
Pourquoi ? Parce que les pays riches n’ont pas tenu leurs promesses, alors que leur réalisation était à portée de main. Parce que les pays du Nord considèrent que la vie de millions d’AfricainEs, d’Asiatiques, de Sud-AméricainEs, vaut moins que les bénéfices de quelques banques.
A quelques semaines du CA du Fonds mondial, nous faisons l’état des lieux de la situation. Et appelons à une semaine d’action du 2 au 9 novembre 2009.