Taxe sur les transactions de change : en choisissant les banques contre les malades, Dominique Strauss-Kahn se disqualifie pour les primaires à gauche en vue des présidentielles en 2012.
Dans un communiqué du Fonds Monétaire International (FMI), suite à la réunion des ministres des finances des pays du G20 qui s’est tenue en Écosse la semaine dernière, Dominique Strauss-Kahn s’est prononcé contre la taxe sur les transactions de change ; une taxe pourtant indolore qui pourrait dégager quelque 60 milliards de dollars par an, qui seraient reversés à la lutte contre les grandes pandémies et au développement dans les pays les plus pauvres :
» « On ne peut pas continuer dans ce système où quelques individus prennent des risques, et où c’est nous tous qui payons des taxes, comme vous et moi, qui en faisons les frais. (…) ». Le directeur exécutif du FMI, Dominique Strauss-Kahn a clarifié qu’une taxe sur les transactions de change n’était donc pas à l’ordre du jour » [[ source ]]
Pourtant, un groupe de travail sur les financements innovants, mandaté par Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères, a montré qu’une telle taxe était réalisable, applicable et indolore (à hauteur de 0,005%). Cette taxe, qui a depuis été soutenue par la ministre française de l’économie Christine Lagarde, par Nicolas Sarkozy et par Gordon Brown il y a trois semaines, devait être mise en place avec l’aide du FMI.
Or, en balayant cette proposition d’un revers de main pour protéger les banquiers, DSK trahit les malades des pays du Sud qui pourraient bénéficier des fonds dégagés par un tel financement innovant, et se disqualifie par la même occasion pour représenter un parti de gauche aux présidentielles en 2012.
Act Up-Paris exige :
– de Dominique Strauss-Kahn, qu’il revienne sur sa décision et soutienne la taxe sur les transactions de change ;
– du parti socialiste, que DSK en soit exclu immédiatement.