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Marie-Luce Penchard, ministre de l’outre-mer, sera en Guyane jeudi 3 et vendredi 4 décembre. Ce département français est le plus touché par le sida et par le VIH, avec une prévalence supérieure à 1% et des problèmes majeurs de dépistage et d’accès aux soins.

Depuis sa nomination le 23 juin, TJENBÉ RÈD et le COLLECTIFDOM appellent régulièrement son attention sur la gravité de l’épidémie d’infection à VIH parmi les populations ultramarines.

Le 30 novembre encore, TJENBÉ RÈD et vingt-cinq organisations et personnalités, dont le COLLECTIFDOM, ont lancé un Appel pour une conférence sur le sida parmi les populations ultramarines en France. Cette initiative entend prolonger les mesures annoncées le 6 novembre par Nicolas Sarkozy, président de la République, au terme du CIOM (conseil interministériel de l’outre-mer). Patrick Karam, délégué interministériel pour l’égalité des chances des FrançaiSEs d’outre-mer, a soutenu cet appel dès le 1er décembre.

Nous regrettons le silence persistant de Marie-Luce Penchard, ministre de l’outre-mer, sur l’épidémie d’infection à VIH parmi les populations ultramarines.

Quelques jours à peine après le 1er décembre, Journée mondiale de lutte contre le sida, Marie-Luce Penchard se rend dans le département le plus touché. Le maintien de ce silence, au lendemain d’une telle journée, dans un tel contexte, serait, s’il se confirmait, incompréhensible.

La ministre de l’outre-mer doit saisir cette occasion pour sortir de ce silence et s’adresser publiquement aux PVVIH (personnes vivant avec le VIH) et aux actrices et acteurs de la lutte contre le sida. Il s’agirait sinon d’un acte de mépris à leur encontre ou de déni de la réalité.