Notre système de santé est attaqué par l’application de politiques libérales qui remettent en cause son fondement basé sur la solidarité où chacunE a accès à la même qualité des soins sur tout le territoire et ce quel que soit son revenu.
L’hôpital public en est un des piliers. Mais lui aussi est attaqué tant dans son fonctionnement que dans ses missions de service public et de proximité. Les récentes applications des lois « hôpital 2007 et 2012 », avec l’application de la tarification à l’activité (T2A) et de découpage de l’hôpital en pôle d’activité, ont mis, en très peu de temps, l’ensemble des CHU et des Hôpitaux généraux en faillite. La loi Bachelot «Hôpital, Patients, Santé et Territoire », votée en juillet 2009 va accentuer les dégâts de cette politique en réduisant l’offre de soins hospitalière sur tout le territoire tout en y imposant une gestion comptable qui se fait au détriment des conditions de travail du personnel et de la qualité des soins proposés aux usagerEs.
Pourtant, l’hôpital, par ses missions de service public, accueille l’ensemble de la population et soigne l’ensemble des pathologies dans ses différents services. Ainsi, 99,1 % des personnes séropositives sont suivies à l’hôpital public qui répond à la nécessaire prise en charge globale et multidisciplinaire que demande le VIH. Et pour que ce suivi respecte les recommandations des experts concernant la prise en charge globale du VIH, il faut que l’ensemble des services hospitaliers puissent répondre à la demande tant en capacité d’accueil qu’en aillant un nombre suffisant de professionnels travaillant dans de bonnes conditions.
Malheureusement, la réalité est toute autre. La gestion comptable des hôpitaux accélère les disfonctionnements par des suppressions de postes et des regroupements de services quand ce ne sont pas des fermetures. Ces décisions sont prises sans concertation, sans tenir compte des conditions de travail du personnel et de la qualité de suivi auxquelles ont droit les usagerEs.
Ces problèmes concernent actuellement l’Assistance Publiques des Hôpitaux de paris, l’AP-HP, qui prévoit de supprimer, d’ici 2014, 4 000 postes ainsi que des regroupements d’hôpitaux. Pour s’opposer à ces restructurations, l’inter-syndicale, CGT-CFDT-FO-SUD-CFTC, a occupé, le 11 mars 2010, le siège de l’AP-HP et propose d’autres actions/ rassemblements.
Parce que la défense de l’hôpital public et de l’AP-HP nous concerne tous et toutes, Act Up Sud-ouest et Act Up Paris :
– sont solidaires de l’action d’occupation de l’AP-HP par l’inter syndicale contre les restructurations de l’AP-HP,
– Exigent l’arrêt immédiat de la fermeture de nombreux hôpitaux de l’AP-HP, du plan de suppression d’emploi et le maintien de l’offre de soins sur l’Ile-de-France.
– appellent l’ensemble des associations de malades ainsi que les usagerEs du système de santé à soutenir et à participer au rassemblement pour résister au saccage de l’hôpital public et garantir l’accès aux soins pour touTEs.
Rassemblement organisé le 18 mars 2010, à partir de 18h, devant la direction générale de l’AP-HP organisé par l’ANCIC, le CADAC, le Collectif unitaire du XXè, la Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de Proximité, le Planning Familial, Sud Santé Sociaux, Touche pas aux Bluets – CGT, le Collectif National contre les franchises, pour l’accès aux soins pour toutes et tous.