L’UMP se creuse la tête pour participer sans encombres à la marche des fiertés.
« Arriver place de la Bastille escortés par les CRS, je le sais, n’est pas sans déplaire à certains d’entre nous, et à la limite ça renvoie à notre conception sécuritaire de la société, mais je ne crois pas que de se faire huer serve notre image ». On a beaucoup parlé lors du dernier bureau de Gay Lib, les fans LGBT (enfin surtout G) de Sarkozy, des difficultés rencontrées lors de la Marche des fiertés et des moyens d’éviter que le char de l’UMP soit encore bloqué par des militants Transpédégouines, sous l’oeil bienveillant du public. « Invitons des artistes ou des sportifs ! » « Oui mais qui ? Doc Gyneco, Clavier, Bigard, Douillet ? Encore faut-il qu’ils acceptent et cela risque d’être vécu comme de la provocation. N’oublions pas la controverse qu’a provoqué David en disant que tous les hommes étaient misogynes sauf les tapettes ! ». « Et Carla ? Il parait qu’elle est au mieux avec plusieurs personnalités influentes de la communauté.» « Ah, si seulement, le gouvernement pouvait annoncer la légalisation du mariage homo, on clouerait le bec à tous ceux qui nous resservent Vaneste et Boutin à chaque fois qu’on ouvre la bouche. Mais, après la déculottée des
régionales, l’heure n’est plus aux coups de ce genre à l’UMP, on est revenu aux fondamentaux : immigration, burqa et sécurité. Surtout depuis l’annonce de Roselyne [Bachelot] sur la dépsychiatrisation des trans. Ca a fait pschitt quand les associations se sont aperçues que rien ne changeait dans les faits.» « Et si on essayait de convaincre les organisateurs de la Marche de changer d’itinéraire ? A chaque fois, on se fait bloquer à Bastille. C’est un symbolique. Ce n’est pas chez nous. Il faudrait défiler dans les beaux quartiers : Invalides, Monceau, les Champs Elysées. Comme ça on pourra organiser notre soirée au Fouquets ! » «Arrêtons de nous creuser la tête et appliquons nos bonnes vielles recettes. Nous avons pour nous la loi et la police. Quand Nicolas se déplace les préfets évitent toujours que les
manifestants ne s’invitent et perturbe la com’ présidentielle, en envoyant la police de confisquer leurs pancartes ou leur interdire l’accès aux lieux. Demandons à Brice [Hortefeux] de nous aider. Voyons aussi les nouvelles dispositions répressives adoptées ces dernières années. Entre le décret anti-cagoule et la loi anti bandes, je suis certain qu’on peut trouver mille moyens pour faire taire définitivement ces tapettes qui nous gâchent notre gay pride».