En France, certaines opérations ne peuvent a priori se faire qu’à partir du moment où un « transsexualisme » ou « trouble de l’identité de genre » est diagnostiqué et validé par unE psychiatre, ou qu’unE endocrinologue en a affirmé la nécessité :
- La pose de prothèses mammaires et la vaginoplastie (fabrication d’un néo-vagin) dans le cas Male to Female (MTF ou Homme vers Femme).
- La mastectomie, l’hystéro-ovariectomie (ablation des ovaires et de l’utérus) et la phalloplastie (fabrication d’un néo-pénis) dans le cas Female to Male (FTM ou Femme vers Homme).
Pour obtenir un changement d’état civil, vous devez être stérile dans votre genre d’arrivée. Pour les FtM, la justice exige rarement d’effectuer une phalloplastie (trop peu maîtrisée en France) ou une métoidioplastie (pas du tout maîtrisée en France) mais une hystéro-ovariectomie. Pour les MtF, les techniques de création d’un néo-vagin sont différentes d’un pays à l’autre, et la chirurgie de réassignation évolue de plus en plus vite.
Notez tout de même que des trans’ séropositives ont obtenu leur changement d’état civil sans opération, ayant été établi que leur état ne leur permettait pas de se faire opérer.
Les actes chirurgicales effectués en France sont reconnus à l’unanimité (ou presque) comme en deçà des techniques les plus en pointe. Les personnes trans’ qui le souhaitent se font opérer soit en Europe, en demandant une prise en charge de l’opération par la Sécurité Sociale (formulaire E112) qui peut être accordée si le soin n’est pas maîtrisé en France (donc cela ne vaut pas pour toutes les opérations) soit en dehors de l’Europe. Si la chirurgie est effectuée hors Europe (Asie, Angleterre, Canada, etc.) le coût de l’opération est à la charge du/de la patientE, et peut atteindre des sommes très élevées, avec tout ce que cela peut impliquer en terme d’inégalités.