Nous avons reçu plusieurs témoignages de viol ou maltraitance de la part de codétenus ou de surveillants. En dehors de la responsabilité des personnes qui ont commis des violences, viols ou maltraitances, l’Administration Pénitentiaire engage sa responsabilité si elle reste passive face à de tels agissements et ne vous protège pas.
L’Administration Pénitentiaire doit « assurer le respect de la dignité inhérente à toute personne qui lui est confiée par l’autorité judiciaire » (Article D.189 du Code de Procédure Pénale).
Dans ce type de situation, il faut saisir la justice avec l’aide d’unE avocatE et ne pas hésiter à faire constater dès que possible par unE médecin les violences que vous avez subies.
Par ailleurs, si vous êtes victime d’un viol, il faut demander, dans un délai de 48 heures maximum, un Traitement prophylactique Post-Exposition au VIH (TPE), le mieux étant de le prendre dans les 4 heures qui suivent le viol.
Il s’agit d’une trithérapie qui vous sera donnée pendant un mois, pour réduire le risque de contamination. Demandez-le au plus vite auprès des UCSA.
On ne peut nier l’existence de violences sexuelles entre prisonnièrEs, voire de surveillantEs à l’encontre de personnes incarcérées. Cependant ces viols sont, toute proportion gardée, des faits assez rares, le plus gros problème en prison sont les violences physiques et agressions principalement motivées par le racket en maison d’arrêt. Les bagarres sont une des choses que l’administration pénitentiaire a beaucoup de mal à endiguer au sein des promenades ou dans les cellules.