La visite médicale
Dans les 24 heures suivant votre incarcération, vous allez être soumisE à un examen médical, notamment afin de rechercher toute maladie contagieuse ou évolutive qui nécessiterait des mesures d’isolement ou des soins urgents. Vous passerez aussi une radio des poumons pour la détection de la tuberculose. Une seconde visite médicale est proposée à toute personne condamnée dans le mois précédant sa libération.
La visite médicale d’entrée est censée aussi contrôler l’état vaccinal. Désormais, il vous est aussi proposé un bilan de santé relatif à votre éventuelle consommation de produits stupéfiants, d’alcool et de tabac, il s’agit d’un bilan confidentiel (Article 51 de loi pénitentiaire).
A l’occasion de cet entretien, vous pouvez signaler toute maladie qui nécessite le suivi d’un traitement et le/la médecin a pour obligation de vous proposer un test de dépistage du sida, un test de dépistage du virus de l’hépatite C et un conseil personnalisé sur ces questions. Comme à l’extérieur, le dépistage du sida est volontaire, anonyme et gratuit. Si vous souhaitez faire ce test, le/la médecin a l’obligation de vous informer des jours et des heures de passage de l’équipe du Centre de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) en convention avec l’établissement pénitentiaire.
Les résultats d’un test effectué par le/la médecin du CDAG ne peuvent être transmis au/à la médecin de l’Unité de Consultations et de Soins Ambulatoires (UCSA) ou du service médical qu’avec votre accord (circulaire DGS n°98-423 du 9 juillet 1998, circulaire 739 DH/DGS/DAP du 5 décembre 1996 et circulaire DGS/DH n° 99/299 du 21 mai 1999).
Suivi des soins en détention
La circulaire du 5 décembre 1996 fixe les modalités de prise en charge sanitaire des prisonnièrEs séropositifVEs, en s’appuyant en particulier sur les recommandations du groupe d’expertEs présidé par le Professeur Dormont, renouvelé depuis par le groupe d’expertEs Delfraissy puis le groupe d’expertEs Yéni. ToutE prisonnièrE séropositifVE doit pouvoir bénéficier d’un suivi médical spécialisé durant son incarcération, dont les modalités et la fréquence doivent être les mêmes qu’en milieu libre. Votre accès aux consultations médicales en milieu pénitentiaire et, si besoin, en milieu hospitalier, doit être facilité, ainsi que l’obtention des médicaments, en particulier si vous prenez un traitement sous Autorisation Temporaire d’Utilisation (ATU).