Ce mercredi 21 avril 2010, la réunion du conseil d’administration du Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme se tient à Genève. Les pays donateurs trancheront sur des questions relatives aux règles de financement et de fonctionnement du Fonds Mondial.
Le Fonds Mondial a été créé en 2001 pour financer des programmes d’accès aux traitements et à la prévention des trois pandémies les plus meurtrières au monde dans les pays en développement.
Alors que le Fonds Mondial attribuait les financements en fonction des demandes des pays en développement, les pays riches (dont la France et l’Espagne) complotent aujourd’hui pour un mécanisme inverse qui ne tiendrait compte que des ressources disponibles. La France, par l’intermédiaire de ses représentants, l’ambassadeur sida Patrice Debré et de Bernard Kouchner, plaide pour l’instauration de plafonds pour limiter le nombre de personnes mises sous traitements chaque année.
La raison à cela ? Donner l’illusion d’année en année qu’il reste de l’argent dans les caisses du Fonds Mondial, plutôt que d’augmenter sa contribution et de travailler à tenir ses engagements d’un accès universel aux traitements en 2010.
L’inaction de l’Elysée et du Ministère des affaires étrangères sur cette question a assez duré. Act Up-Paris exige :
– De la France, qu’elle renonce à plaider pour l’instauration de ces plafonds de nouvelles personnes pouvant bénéficier de traitements chaque année.
– De Bernard Kouchner et de Patrice Debré qu’ils démissionnent, puisque depuis deux ans ils se sont montrés incapables de trouver une solution à la crise du Fonds Mondial.