La Zambie est un pays d’Afrique australe, dans une région où la pandémie a le plus explosé au monde. L’espérance de vie y est de 39 ans et la prévalence à VIH de 16%. Ce taux a longtemps avoisiné les 30 % : les décès liés au sida ont été si massifs qu’ils ont fait chuter la séroprévalence !
Aujourd’hui, Onusida recense plus d’un million de séropositifVEs dans le pays. Parmi les pays à prévalence supérieure à 15%, la Zambie est le moins avancé économiquement, ce qui permet en partie d’expliquer les différences de réussite dans la réponse nationale entre le Botswana, qui a presque atteint l’accès universel aux traitements, et la Zambie.
En Zambie, PEPFAR (aide bilatérale américaine) finance près de 60% des antirétroviraux (ARV), et le Fonds Mondial presque la totalité restante. L’année dernière, de l’argent du Fonds Mondial a disparu et le Fonds a décidé d’interrompre le programme en cours. Quant à PEPFAR, il compte se réorienter sur la prévention. L’un dans l’autre, si la Zambie ne parvient pas à être financée cette année par le Fonds Mondial au round 10, l’accès aux traitements pour 300 000 personnes déjà sous ARV pourrait être remis en cause d’ici janvier 2012.
En mai, une délégation d’Act Up-Paris est allée travailler avec une coalition d’activistes, qui vient de se créer dans la capitale du pays sous le nom d’Act Up-Lusaka. Leurs priorités : exiger une transparence concernant l’argent qui a disparu l’année dernière et se mobiliser contre les ruptures de traitements, en remontant chaque étape de la chaîne du médicament.