Le 19 mai 2009, à l’occasion de la Journée Mondiale contre les hépatites, un collectif d’associations « Asud, Anitea, Act Up-Paris, Gaia, Safe, Sos Hépatites Paris, salledeconsommation.fr » installait pour quelques heures une salle de consommation à moindre risque.
A l’automne, des hommes et femmes politiques de tous bords s’emparaient de
cette question.
Le 4 novembre 2009, Roselyne Bachelot-Narquin annoncait à l’assemblée nationale « qu’elle attendait les résultats d’une expertise collective commandée à l’Inserm pour se prononcer sur les salles de consommation à moindre
risque ».
Le 31 mars 2010, le collectif remettait au ministère de la Santé un projet d’un dispositif de salle de consommation à moindre risque à Paris.
Depuis, la ministre est aux abonnés absents sur la politique des drogues : nous n’avons pas été auditionné dans le cadre de l’expertise, aucun rendez vous n’a été programmé avec des conseillers du ministère, aucune prise de parole sur les questions d’addiction et de RDR n’a été maintenue !
Le 24 juin prochain, l’Inserm présentera les résultats de l’expertise, donc ceux consacrés aux salles de consommation à moindre risque dont une abondante littérature internationale évoque l’intérêt. Loin d’être des lieux d’initiations, les salles de consommation participent d’un nécessaire étagement des réponses et d’une prise en compte des problèmes rencontrés par les publics les plus précaires.
Mais dans l’attente de cette publication, et sans aucune nouvelle, nous nous inquiétons de la capacité de la ministre de faire avancer, sur des bases scientifiques, des projets de santé publique. Avons nous encore une ministre de la Santé ou n’avons nous qu’une ministre du foot ou des paris en ligne !