L’introduction du délit de racolage par l’article 50 de la loi n°2003-239 du 18 mars 2003 pour la sécurité intérieure a eu pour conséquence une répression accrue des prostituées, des amendes forçant ces dernières à travailler davantage, la dispersion des prostituées dans des lieux où elles se trouvent en danger et éloignées des associations de prévention et d’accès aux soins. Cette situation est directement dommageable à la santé des prostituées et désastreuse pour la lutte contre le VIH/sida.
Pire, le 17 mai dernier, Gérard Colomb, maire de Lyon, persécuteur acharné des prostituées, au péril de leur sécurité et de leur santé, a une nouvelle fois signé un arrêté municipal supplémentaire pour interdire le stationnement des camionnettes de prostituées dans le quartier de Gerland. Il va ainsi encore plus loin que l’UMP en 2003. A la suite de ce nouvel outil répressif, un collectif de prostituées s’est formé. Ce dernier organise ce jour un rassemblement à 15 heures devant l’Hôtel de Ville.
Act Up-Paris exige :
– de Gérard Colomb, qu’il annule les arrêtés municipaux qui mettent en danger les prostituées,
– des éluEs municipauxALES, qu’ils et elles répondent à la lettre ouverte qui leur a été adressée par le collectif de prostituées,
– de Roselyne Bachelot-Narquin, qu’elle inscrive l’abrogation du délit de racolage comme une nécessité sanitaire dans le plan national de lutte contre le VIH/sida,
– des parlementaires et sénateurRICEs, l’abrogation du délit de racolage lors de la prochaine révision de la Loi sur pour la Sécurité Intérieure qui devrait avoir lieu en septembre.