Communiqué interassociatif Suite aux déclarations des présidents du Sénat et de l’Assemblée Nationale, au sujet de la création d’une mission parlementaire sur les centres de consommation supervisés.
L’Assemblée nationale et le Sénat ont décidé mardi de créer une
mission d’information parlementaire qui réfléchira sur les questions de
toxicomanies et notamment à la question de l’ouverture en France de
centres de consommation supervisée [[cf. article sur lexpress.fr ]].
Nous ne pouvons que nous réjouir du fait que la représentation nationale
s’empare du sujet après la déclaration des services du Premier Ministre
[[cf. article du Parisien ]]. L’organisation d’un débat sur ce sujet, à travers une mission d’information parlementaire permettra une réflexion dépassionnée et basée sur des évidences scientifiques et non sur un argumentaire
idéologique ou polémique.
L’expertise collective scientifique de l’Inserm a rendu un avis positif en
juillet. Les élus locaux de villes comme Paris, Marseille, Lille, Le
Havre, travaillent actuellement sur le sujet au sein de l’association ESPT
et vont rendre leur avis le 24 septembre prochain. Toutes les associations
de terrain, la grande majorité des addictologues, les usagers bien sûr,
pensent qu’il faut expérimenter des centres de consommation supervisée.
L’opinion française y est prête comme le confirme le sondage IFOP/La
lettre de l’opinion du 19 août.
Nous demandons donc que cette mission parlementaire intervienne dans le
prolongement de l’expérimentation des centres de consommation supervisée et participe à son évaluation mais surtout ne la retarde pas. Nous sommes convaincus qu’il faut pouvoir expérimenter les centres de consommation supervisée immédiatement.