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Des millitantEs d’Act Up-Paris ont zappé ce matin le siège parisien de l’UMP afin de dénoncer la condition de sous-citoyenNEs dans laquelle le parti au pouvoir maintient les homosexuelLEs, notamment en ce qui concerne les droits du conjoint survivant en cas de décès. Après avoir répandu des cendres et exigé l’égalité des droits, les activistes ont été interpelléEs sur le quai du métro Miromesnil devant les voyageurSEs ébahiEs, puis embarquéEs par la police. D’autres photos et une vidéo prochainement disponibles.

vidéo du zap Nous, homosexuelLEs, n’avons que le choix du PaCS ou de l’union libre pour obtenir une reconnaissance légale de nos unions. Cela donne lieu à de nombreux cas de conflits, avec la famille du partenaire disparu pour récupérer l’urne funéraire. L’UMP, parti actuellement aux rênes du gouvernement, et qui s’obstine à nous bloquer l’accès au mariage, en est le principal responsable. Act Up-Paris a répandu des cendres devant le siège de l’UMP afin de dénoncer les situations dans lesquelles se retrouvent les homos suite à la perte de leur conjoint. Deux exemples récents : – Fred a perdu l’homme avec qui il partageait sa vie depuis dix-huit ans, le 22 juillet 2010. Ils étaient en union libre. La mère du partenaire décédé, qui était en conflit avec le couple, a écarté Fred de l’organisation des funérailles et a refusé que l’urne funéraire lui soit remise. – Thomas a perdu son compagnon de PaCS et il n’a pas pu récupérer l’urne funéraire car la famille de son conjoint s’y est opposée. Ses démarches administratives ont été bloquées parce que le PaCS qui l’unissait à son conjoint n’a pas été mentionné sur l’acte de décès. Des députés du Groupe Radical Socialiste, sensibles à son combat, ont proposé un amendement afin que le Pacs soit mentionné sur les actes de décès. Yves Nicolin, député UMP et homophobe notoire, soutenu par Michelle Alliot-Marie a envoyé balader cet amendement. L’apposition de la mention « paCSéE », sur l’acte de décès permettrait pourtant d’éviter, à de nombreuxSES homosexuelLEs pacséEs, le parcours du combattant administratif qu’a vécu Thomas à la mort de son conjoint. Contrairement aux couples hétérosexuels, en cas de maladie grave d’unE des conjointEs, nous n’avons pas la possibilité de nous marier afin de permettre au / à la survivantE d’être plus facilement partie prenante des décisions relatives aux obsèques. Au niveau des règles successorales, contrairement au mariage, le PaCs ne permet pas d’hériter automatiquement. En refusant l’ouverture du mariage aux personnes homosexuelles, l’UMP au pouvoir nie nos unions et nous refuse l’égalité. Act Up-Paris exige : – que le Pacs soit mentionné sur l’acte de décès des partenaires pacsés ; – l’ouverture du mariage aux personnes du même sexe ; – l’égalité des droits entre couples homosexuels et hétérosexuels.