BMS suites
Suite à la pression associative sur BMS, pour éviter une rupture de didanosine pédiatrique, le laboratoire a doublé en 2010 leur production par rapport à 2009 durant le mois d’août sur leur site de Princeton sans autorisation de l’Affsaps. Notre mobilisation a payé et il s’agit d’une réelle victoire des activistes, contre la négligence de ce laboratoire. Mais toute l’énergie mis dans ce dossier aurait été préservée si le laboratoire avait pris en compte nos remarques avant la fermeture de l’usine française, car ce sont nos actions qui a incité la maison mère à faire le nécessaire pour éviter une rupture de stock, qui sinon, se serait immanquablement produite. Notre campagne a permis d’assurer une continuité de traitements indispensable à la prise en charge d’enfants séropositifs.
Reins féminins
Une étude réalisée chez les femmes montre le lien qui existe entre une altération de la fonction rénale et le risque de progression de l’infection àVIH (stade sida, décès).
L’insuffisance rénale chronique est liée à un doublement du risque de mortalité chez les personnes vivant avec le VIH. Une précédente analyse de la cohorte WIHS (Women’s Interagency HIV Study) avait montré un lien entre une altération de la fonction rénale et le risque de décès, mais elle portait sur la période précédant ou suivant de peu l’arrivée des trithérapies en 1996. Dans une nouvelle analyse de WIHS, portant sur 1.415 femmes séropositives, les résultats jusqu’en décembre 2006 confirment ces données. Selon l’étude des 44 femmes atteintes d’insuffisance rénale chronique (taux de filtration glomérulaire inférieur à 60 mL/min) à la mise sous trithérapie, le risque de mortalité était multiplié par 2,23. Il demeurait accru de 89% après ajustement sur le diabète et l’hypertension. D’où l’importance d’un dépistage précoce des maladies rénales chez les femmes séropositives à leur mise sous traitement. Sur les décès survenus chez des femmes insuffisantes rénales, 17% étaient directement liés à cette maladie et 11% à des maladies cardiaques. Les auteurs notent que l’impact de l’insuffisance rénale pourrait être similaire chez les hommes – pour une fois qu’on extrapole dans ce sens…
Tout recule sauf le sida
Cette année, la manifestation du 1er décembre partira à 18h30 de la place de la Bastille. Le mot d’ordre choisi par Act Up-Paris se décline en autant de sujets que met en exergue régulièrement l’actualité. Nous voulons l’accès universel aux traitements du sida comme les dirigeants des pays du G8 s’y étaient engagés il y a cinq ans. Nous voulons que la prévention soit intensifiée pour enrayer la progression de cette épidémie. Nous voulons des traitements moins toxiques pour tous et toutes. Nous voulons arrêter de voir de la stavudine prescrite dans les pays en développement parce que les pays riches n’ont pas tenu leurs promesses. Nous voulons que les droits humains soient respectés et que des personnes malades en situation irrégulière ne soient pas renvoyées pour mourir dans leur pays d’origine. Nous voulons que l’industrie pharmaceutique accélère ses recherches sur de nouvelles molécules pour traiter les co-infections VIH/VHC, au lieu, à la place, de lobbier pour la signature d’accords qui entraveront et condamneront la production de génériques à bas prix. Au lieu d’assister chaque jour à son démantèlement, nous voulons que le système hospitalier français permette un accès à des soins de qualité pour tous et toutes. Nous voulons cesser de voir des détenuEs mourir en prison parce que l’on refuse d’appliquer la suspension de peine pour raisons médicales. Nous voulons qu’enfin on se préoccupe de l’urgence dans les départements français d’Amérique. Enrayer cette épidémie c’est possible. Trouver de nouveaux traitements c’est possible. Garantir l’accès universel aux traitements c’est possible. Hélas, tout recule, sauf le sida.