Cohorte observationnelle des marqueurs non invasifs du débit de filtration glomérulaire chez des hommes vivant avec le VIH et de l’influence de la composition corporelle.
Qui peut participer à cette étude ?
60 hommes, vivant avec le VIH-1 et insuffisant rénal ayant un débit de filtration glomérulaire (DFG)[[DFG estimé par la formule de Cockcroft ou MDRD (Modification of the Diet in Renal Disease)]] compris entre 30 et 60 ml/min/1.73 m2. Les personnes en insuffisance rénale aiguë ne peuvent y participer.
Quel est l’objectif de l’étude ?
L’objectif principal est de comparer les méthodes évaluant la fonction rénale à la méthode de référence. L’objectif secondaire est de déterminer l’influence de la masse corporelle sur la mesure de la fonction rénale.
Comment se déroule l’étude ?
L’étude se déroule en deux temps :
– La première visite en néphorologie pour l’inclusion,
– 2 à 6 semaines plus tard, et si possible le même jour, une visite en rhumatologie pour un DEXAscan (mesure par absorptiométrie biphotonique de masse totale, masse grasse, masse maigre, contenu minéral) et une visite en médecine nucléaire pour un prélèvement et la mesure du DFG (1 prélèvement urinaire, 2 prélèvements sanguins. Des cathéters seront posés pour mesurer l’acide édétique à 1, 5, 15, 30 minutes et 1, 3, 4 et 5 heures.
La durée de participation pour chaque personne est de 3 mois maximum, l’inclusion dans l’essai nécessite une journée en hospitalisation de jour.
Qui contacter pour rentrer dans cette étude ?
– Investigatrice principale : Pr Corinne Isnard Bagnis, Hôpital La Pitié Salpêtrière, Paris, tel : 01 42 17 72 27
– Permanence d’Act Up : mardi, mercredi, jeudi, de 9h à 13h au 01 49 29 44 82
Notre avis
Les complications rénales touchent de nombreuses personnes séropositives au VIH, elles peuvent être liées à une mauvaise adaptation des traitements (antirétroviraux ou autres), à l’inflammation permanente provoquée par le virus, ou à un terrain favorable. Souvent dépistées tardivement, elles sont alors plus délicates à prendre en charge (Voir la 81e RéPI organisée le 27 octobre 2010.. Dans le domaine de la fonction rénale plus qu’ailleurs, la prise en charge précoce d’un dysfonctionement est important pour éviter des complications qui peuvent s’avérer rapidement graves. Les méthodes de mesure du DFG n’ont pas été validées chez les personnes qui vivent avec le VIH, or il existe des différences avec la population générale liées à une certaine dénutrition et des changements de la composition corporelle. L’objectif d’une bonne prise en charge en néphrologie est de ralentir le processus de dégradation des reins, cette étude pourrait le permettre en réévaluant les marqueurs à utiliser. Il est regrettable cependant qu’une fois de plus, ce genre d’études pertinentes ne concerne que des hommes.