Act Up-Paris condamne les députés UMP [[MM. Jean-Michel Couve, Sauveur Gandolfi-Scheit, Mme Françoise Hostalier et M. Etienne Pinte ont voté contre]] qui, dans le cadre de la énième loi réduisant les droits des étrangErEs en France, ont voté mardi 5 octobre l’amendement Mariani, ou l’ont laissé passer en s’abstenant ou en s’absentant. Cette disposition, si elle est validée par le Sénat, expulsera des étrangErEs malades dans des pays où ils/elles ne pourront plus se soigner. C’est une condamnation à mort. Ces députés le savent. Cela fait d’elles et eux des assassins en puissance, et quand nous commencerons à compter les décès que cette mesure aura causés, Act Up-Paris sera là pour leur demander des comptes.
Sont particulièrement concernéEs les députéEs de droite qui appartiennent au groupe d’étude sur le sida. Ils et elles ont voté cet amendement ou n’ont pas daigné se déplacer. Ces députés avaient une responsabilité particulière [[Voir courrier d’Act Up-Paris ]]: ils disposaient de toute l’expertise nécessaire pour montrer l’illégitimité des motifs de l’amendement (non, le droit au séjour pour soins ne favorise pas une immigration thérapeutique [[Voir argumentaire CISS, FNARS, ODSE, UNIOPSS ]]) et pour convaincre leurs collègues de l’horreur des conséquences de cette mesure. Ils ont refusé de leur faire : c’est une circonstance aggravante que nous leur rappellerons quand cette mesure aura causé les premiers décès.
Leurs noms : M. Abdoulatifou Aly (NI), M. Jean-Claude Beaulieu (UMP), M. Xavier Bertrand (UMP), M. Claude Birraux (UMP), M. François Calvet (UMP), Mme Joëlle Ceccaldi-Raynaud (UMP), M. Georges Colombier (UMP), M. Jacques Domergue (UMP), M. Jean-Pierre Door (UMP), M. Dominique Dord (UMP), M. Jean-Claude Flory (UMP), Mme Claude Greff (UMP), M. Michel Hunault (NC), M. Sébastien Huyghe (UMP), M. Christian Kert (UMP), M. Jean-Christophe Lagarde (NC), M. Jean Lassalle (NI), M. Lionnel Luca (UMP), M. Patrice Martin-Lalande (UMP), M. Alain Marty (UMP), M. Jacques Remiller (UMP), M. Rudy Salles (NC), M. Michel Voisin (UMP), M. André Wojciechowski (UMP)
Act Up-Paris est par ailleurs consternée de voir qu’il y avait si peu de députés de gauche pour combattre cette mesure. SeulEs 69 députéEs socialistes, sur 204 et 8 députéEs sur 26 de la gauche démocrate et républicaine étaient présentEs. Si la gauche s’était réellement mobilisée, comme par exemple avec la première version de la loi Hadopi, cette mesure ne serait pas passée puisque l’UMP ne comptait qu’une centaine de membres présents. La droite condamne à mort des malades, la gauche laisse faire : affligeant.
Act Up-Paris exige que la gauche – et touTEs les sénateurRICEs – se mobilisent au Sénat pour supprimer cet amendement.