Cette année encore, l’IHRA (International Harm Reduction Association) a choisi un pays symbolique pour organiser la conférence internationale de réduction des risques (RdR) liés à l’usage de drogues : le Liban.
Ce pays qui a autorisé les traitements de substitution aux opiacés
en 2009 et où des seringues sont distribuées en prison est une exception au Moyen-Orient. La RdR est quasi inexistante dans cette partie
du monde : les contaminations VIH chez les injecteurSEs atteignent
des records, les traitements de substitution aux opiacés sont interdits,
les usagèrEs de drogues sont incarcéréEs.
Le Moyen-Orient est un enjeu pour les politiques de drogues : proche
de l’Afghanistan et sa production d’héroïne, proche de l’Afrique de l’Ouest devenu un lieu de transit pour les drogues, proche de l’Asie et de ses drogues de synthèse.
Cet enjeu politique est au cœur de cette 21ème conférence. Comment définir des programmes de RDR cohérents dans un contexte mouvant ? Comment définir des programmes d’accompagnement quand les tendances de consommation et les produits présents évoluent rapidement ? Peut-on encore concevoir une politique des drogues par pays quand les liens entre ceux-ci deviennent de plus en plus étroits ?
Encore une fois, les attentes sont grandes. Act Up-Paris sera présente.