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Vaccins HPV
Il existe actuellement deux vaccins efficaces contre le papillomavirus [[Famille de virus à ADN. L’infection à papillomavirus est extrêmement répandue, elle fait partie des IST. Son dépistage et son suivi sont importants, particulièrement chez les séropositifVEs, car elle provoque parfois l’apparition de condylomes qui peuvent être à l’origine de cancers de l’anus ou du col de l’utérus.]] (HPV) qui sont équivalents, le Gardasil® et le Cervarix®. Le Haut Conseil de la Santé Publique a émis récemment un avis relatif à la vaccination contre le papillomavirus chez les jeunes filles/femmes de 14 à 23 ans par ces vaccins. Il préconise une meilleure couverture vaccinale à trois doses de cette population, celle-ci étant actuellement insuffisante chez les jeunes filles de 14 ans. Les génotypes les plus fréquents des HPV dans les cancers invasifs en Europe sont (par ordre croissant) :
31, 45, 33, 18, 16. Les deux vaccins ont montré leur effet protecteur contre les lésions précancéreuses liées aux génotypes 16 et 18. Et les données disponibles mettent en évidence l’existence d’une protection croisée contre d’autres génotypes : 31, 33 et 45 pour le Cervarix® et 31 pour le Gardasil®.
L’AP-HP fait payer les chambres individuelles
A compter du 1er février 2011, l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP)
a mis fin à la gratuité de la chambre individuelle dans 5 hôpitaux : Pitié-Salpêtrière, Bichat, Beaujon, Bretonneau et Avicenne. Elle y sera désormais facturée 45 euros aux malades, non remboursés par la Sécurité sociale. L’argument mis en avant par l’AP-HP pour se justifier est la question du confort ressenti par les malades. Depuis,
500 médecins de l’AP-HP ont dénoncé cette initiative et s’opposent aux chambres individuelles payantes, pour des raisons liées à la qualité de vie. Ces médecins rebelles demandent « la poursuite des suppressions des chambres à plusieurs lits, qui achèverait l’humanisation des hôpitaux commencée il y a 40 ans avec la suppression des salles communes ». Espérons qu’ils et elles aient plus de poids que la parole des malades.
Un rapport sans pitié pour l’Afssaps
Le Rapport commandé en janvier par Nicolas Sarkozy à la suite du scandale du Mediator a été remis le 16 mars [[Ce rapport est téléchargeable sur cette page]]. On y apprend que l’affaire Mediator « est beaucoup plus qu’un accident isolé ». Le rapport s’en prend à la Haute Autorité de Santé, mais surtout dénonce la « totale faillite de l’Afssaps », qui « a échoué partout » : l’agence « a laissé entrer sur le marché toutes les molécules que souhaitait y faire entrer l’industrie, utiles ou inutiles ». Les conflits d’intérêt sont moyennement respectés,
les auditions des experts ne sont pas publiques, les compte-rendus de séance
« peu fidèles ». La commission de pharmacovigilance « privilégie clairement l’intérêt des firmes et non celui des patients ». Les propositions des raporteurs (Bernard Debré, député UMP et Philippe Even, directeur de l’Institut Necker) : créer une nouvelle agence, à la place de l’Afssaps. « Les molécules n’apportant rien de plus que les traitements antérieurs seront refusées au remboursement ». Sur la pharmacovigilance, le système d’alerte des médecins sera simplifié. Au total, un fonctionnement complètement remanié, remplacement de cadres supérieurs et disparition de la machinerie administrative. Ce rapport doit servir de base à une loi promise à la rentrée prochaine. D’ici là, des missions parlementaires et l’IGAS doivent rendre des rapports sur ce sujet. Rapports que Xavier Bertrand attend « pour bien définir ce que devrait être le rôle de l’Afssaps ». S’il en fait aussi bon usage que pour l’Aide Médicale Etat, les médicaments inutiles et/ou dangereux ont encore de beaux jours devant eux
En février dernier, le ministre de la Santé, installait 6 groupes de travail chargés de réfléchir à la « refonte du système de sécurité sanitaire des produits de santé ».
Ces groupes devaient aboutir à des conclusions rendues au plus tard début juin.
Mi-mars, le Collectif pour une formation et information médicales indépendantes,
au service des seuls professionnels de santé et des patients se retirait et dénonçait une mascarade. Les critiques s’accumulent contre cet effet d’annonce gouvernemental qui manque de transparence et d’indépendance : lancement
des Assises à huis-clos, absence de compte-rendu exhaustif, interdiction initiale
de filmer les débats, refus de contrôle des déclarations d’intérêts, surreprésentation des laboratoires et des institutionnelLEs, etc. Ces Assises soi-disant démocratiques semblent compromises.
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