Le sommet du G8 se tiendra en mai prochain à Deauville sous la présidence française. Ce jeudi 7 avril 2011, le Président de la République et Christine Lagarde ont reçu des ONG (dont Greenpeace Act Up-Paris, Médecins sans frontières, Oxfam-France, Sidaction) lors d’une réunion de travail pré-G8.
À l’occasion de cette réunion, les associations se sont exprimées sur les questions de transparence de redevabilité et de financement de la santé.
Act Up-Paris s’est exprimé pour rappeler l’importance du soutien aux médicaments génériques, qui sont actuellement fortement menacés par la politique menée par les pays riches et en particulier par la France.
L’Europe négocie en ce moment un accord de libre-échange avec l’Inde dont les conséquences seront désastreuses en matière d’accès aux médicaments génériques à bas prix dans les pays en développement. Ces accords auront pour conséquences de faire augmenter le coût des médicaments, ce qui est une aberration à l’heure où le G8 ne met pas les moyens financiers nécessaires pour tenir ses promesses prises d’accès universel aux traitements.
« La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne mènent aujourd’hui au sein de l’Europe une politique désastreuse qui nuit fortement aux médicaments génériques dans les pays pauvres » a déclaré Pauline Londeix, présente à la réunion pour Act Up-Paris.
« Ces accords nuisent fortement aux millions de malades en urgence de traitement. C’est la raison pour laquelle nous demandons à Nicolas Sarkozy de rappeler d’urgence à l’ordre la commission européenne.
Les leaders des pays du G8 doivent par ailleurs profiter du sommet en France pour réaffirmer leur soutien aux médicaments génériques. Il est inadmissible que de tels accords ne visent qu’à favoriser les intérêts de l’industrie pharmaceutique européenne et américaine ».
Act Up-Paris exige plus que jamais :
– un rappel à l’ordre de la commission européenne par la France
– la suppression dans ces accords de toute disposition dépassant les accords TRIPS (accords de l’OMC sur la « propriété intellectuelle »)
– l’organisation d’une réunion interministérielle en présence de la société civile pour aborder la question des accords de libre-échanges et de l’accord commercial sur la contrefaçon ACTA.