9 raisons de venir à Act Up-Paris. Plus la vôtre : rejoignez-nous !
Audrey :
« Je suis gouine. Je viens du Cameroun, un pays très touché par le sida et où l’homosexualité est réprimée. Act Up-Paris m’a permis
de m’imposer de m’affirmer. Ça m’a aidé pour gérer mon coming out, et aussi pour
interpeller Christine Boutin ! Act Up rappelle ce qu’un déni collectif peut vouloir mettre sous le tapis : la nécessité de continuer à lutter contre le sida.
Une épidémie qui perdure, et qui fait des mortEs. Dans le contexte politique
actuel, marqué par la xénophobie et des attaques répétitives envers les
minorités, Act Up-Paris me permet de résister. Cela m’apporte aussi des joies partagées collectivement, lorsqu’on arrive à décrocher des victoires
et à faire bouger les choses ! »
Gabrielle :
« Mes deux oncles sont morts du sida. Mes parents sont séropositifs.
J’ai pris conscience tôt des responsables politiques de cette
épidémie. Du mépris et de l’indifférence de certainEs médecins, des laboratoires pharmaceutiques qui se sont fait leur richesse sur le sida. Je me souviens, alors très jeune, des slogans que scandait Act Up : « Fabius, Garretta assassins », de la journée du désespoir, etc. J’oublierai jamais ça. La force d’action et de dénonciation d’Act Up, une énergie incroyable puisée dans la colère et le désespoir. La radicalité. Act Up permet d’agir, de ne pas céder. C’est pour ça que j’ai rejoint Act Up. Act Up m’a permis de pas laisser la colère étouffée dans la gorge. On ne peut pas se permettre de banaliser le sida. On a compté les morts et on les compte encore, trop.
Il reste encore beaucoup à faire. Et puis, j’ai rencontré des personnes ici qui me sont précieuses. Des personnalités multiples qui forment un groupe où je me reconnais. Qui donnent de la force, qui donnent envie de se battre, qui font se sentir en vie. »
Arthur :
« Donner un sens aux colères du quotidien,
celles qui naissent d’un regard haineux dans le métro quand t’embrasses un garçon,
ou d’un refus de préservatif.
Être à Act Up, c’est électrique, pas toujours
facile, bien-sûr, mais on voit les résultats
immédiats des combats qu’on mène, et ça c’est vraiment très stimulant ! »
Fred :
« Je suis venu pour
demander de l’aide et donner mes forces.
J’ai appris à transformer ma colère d’être séropo en actions constructives. Après avoir été percuté par la mort de mon compagnon,
j’ai découvert l’immense injustice dans laquelle notre société traite nos vies… Dix huit ans de vie commune jetés aux oubliettes… Je n’étais rien pour cette société et n’avais aucun droit, même pas celui de dire non au mariage !
Pire, j’ai découvert que les séropositifs sont exclus des soins post-mortem. Je lui avais promis un dernier baiser… la société m’a imposé de donner un baiser à la mort. Aujourd’hui, je veux me battre pour changer cela. »
Jérémy :
« Ça m’est insupportable que l’avancée des droits des LGBT soit en panne depuis plus de 10 ans en France. Ça m’est insupportable d’être confronté à des mecs beaufs qui quand ils voient deux nanas se tenir la main s’écrient « Oh les gouines! Tu veux voir ma queue ? J’en ai une grosse ». Je veux pouvoir disposer librement et de mon corps, et de mon cœur ; il m’était vital de réagir. Être à Act Up, c’est aussi une manière de vivre une homosexualité qui ne va pas encore de soi pour moi. C’est rejoindre une communauté de luttes justes, et une communauté de
personnes (très baisables au demeurant) qui font la force
de cette association. »
Jean-Baptiste :
« En 2004, j’ai perdu une personne très proche, entre ami et amant. Il était séropo. Mais, ce n’est pas la maladie
qui l’a tué, c’est la peur de vivre avec. Il s’est suicidé. Je me suis rendu compte à ce moment-là que le regard des gens est différent quand on est séropo… Je suis séroneg, alors je ne comprenais pas, je ne voyais pas, je n’entendais pas. J’en ai longtemps voulu à ceux qui lui faisaient sentir qu’il était malade, le stigmatisaient et l’ont poussé à se sentir si mal qu’il n’y voyait plus qu’une solution, définitive.
Rejoindre Act Up-Paris était une façon pour moi de mener un
combat pour mettre fin à la discrimination et à la stigmatisation des séropos, pour lui. »
Solange :
« De la colère
(tant et tant de choses à faire),
de l’énervement (rien n’avance jamais assez vite), de la souffrance (mais dans quel monde on vit ?). Tout cela étant largement compensé par la fierté, souvent, de contribuer, même modestement à une cause qui mérite qu’on se bouge pour elle. »
Bruin :
« J’en avais ras le bol d’entendre des conneries sur le VIH,
les IST et le genre sur mon lieu de travail. Ras le bol d’être dans mon placard et d’être témoin encore
aujourd’hui de comportements à risques. En fait, j’y suis juste un peu plus moi dans mon homosexualité. A Act Up, j’ai aussi rencontré mon dernier coup
de foudre en date ! »
Julie :
« Ce qui m’a amenée à Act Up c’est l’envie de participer aux actions publiques ainsi qu’à la réflexion politique menée dans les commissions. Je fais partie de la commission drogues et usages. J’apprécie beaucoup le travail que l’on fait car on remet en question les
représentations publiques liées aux drogues et aux usagerEs de drogues. Par exemple, on participe à la mise en œuvre de solutions pour améliorer les conditions sanitaires de l’usage de drogues (salles de consommation, échange de seringues, ect.) pour lutter contre les épidémies
de VIH, VHB et VHC; on essaie de combattre, par la diffusion d’informations, l’ignorance et la peur envers les drogues… »
Réunion hebdomadaire le jeudi à 19h30
à l’école des Beaux-Arts (amphithéâtre des Loges)
14, rue Bonaparte, métro Saint-Germain-des-Prés
Besoin de sous
Act Up-Paris a du mal à boucler les fins de mois et a besoin de votre soutien financier : faites un don, soutenez-nous, ponctuellement ou
par virement mensuel. Chaque don compte (66% en est déductible de vos impôts). Vous pouvez aussi acheter des tee-shirts et objets en ligne.