essai d’évaluation du risque résiduel de transmission du VIH chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), traités ayant une charge virale plasmatique indétectable.
Qui peut participer à cette étude ?
Cet essai s’adresse à 150 hommes, ayant des relations sexuelles avec des hommes, vivant avec le VIH-1, prenant le même traitement antirétroviral depuis au moins 3 mois, avec une charge virale plasmatique sanguine inférieure à
50 copies/mL depuis au moins 6 mois, acceptant les contraintes [[c’est-à-dire une ou plusieurs masturbations à l’hôpital]] imposées par l’étude.
Quel est l’objectif de l’étude ?
L’objectif principal est d’estimer la fréquence de virus décelable dans le sperme chez des HSH, traités par un traitement antirétroviral stable depuis au moins trois mois et ayant une charge virale plasmatique indétectable (inférieure à 50 copies/mL) depuis au moins six mois. Il s’agit aussi de mesurer l’influence de l’exposition aux risques et des facteurs médicaux [[autres infections sexuellement transmissibles et observance aux traitements]] sur la discordance entre les charges virales plasmatique et spermatique ; de donner la prévalence de certaines infections détectées par la spermoculture ; de décrire les profils des HSH séropositifs ayant du virus dans le sperme qui représentent la cible de choix pour les actions de prévention [[prévention positive,
en particulier les lieux fréquentés, les styles de vie sexuels et les profils de risque]].
Quels sont les critères d’évaluation ?
Le critère principal sera la proportion d’hommes pouvant avoir du virus détectable dans le sperme parmi des HSH traités par antirétroviraux, tandis que leur charge virale plasmatique est indétectable depuis au moins six mois.
Comment se déroule l’étude ?
Cette recherche se déroule dans 6 centres situés à Paris et proche banlieue, de façon à garantir la faisabilité et la diversité des sujets à inclure. Les personnes seront recrutées à partir des files actives de l’Hôtel Dieu, de l’hôpital Bichat, de l’hôpital Bicêtre, de l’hôpital Foch, de l’hôpital Saint-Louis et de l’hôpital Lariboisière. La participation de chaque personne est de un mois. Les inclusions se poursuivent jusqu’en mai 2012.
Qui contacter pour rentrer dans cette étude ?
Investigateur/coordonnateur :
Jade GHOSN, Hôpital Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre : 01 45 21 27 83
notre avis
La question de la charge virale spermatique a été assez peu étudiée ; elle est pourtant fondamentale pour des questions de prévention. Elle est souvent peu étudiée pour des raisons de faisabilité (il est plus simple de prélever du sang que du sperme). Les résultats de l’étude apporteront peut-être un autre éclairage concernant les publications de l’équipe du Pr Hirschel [[avis suisse affirmant que dans
les couples séro-différents,
si la personne séropositive sous traitement est observante, avec
une charge virale indétectable depuis plus de 6 mois, et en l’absence d’infection sexuellement transmissible, le risque de contamination au sein du couple serait très réduit.]] . Cette étude a donc toute son importance pour apporter des réponses en matière de prévention en faisant avancer les questions « être moins contaminant » ou « ne plus être contaminant » (voir aussi l’article sur l’essai HPTN 052 en p. 18).