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Le collectif Inter-Associatif TRT-5 a été associé à la mise en œuvre des études PREVACAR(estimation de la prévalence virale et de l’offre de soins en milieu carcéral) et PRI2DE (accès aux mesures de prévention et réduction des risques infectieux en milieu pénitentiaire).

Ces études confirment les constats faits par les acteurs de terrain depuis plus de 15 ans et par nombre d’experts nationaux et internationaux, dont ceux de l’organisation mondiale de la santé :

  • une prévalence du VIH en prison deux à quatre fois supérieure à celle de la population générale, celle de l’hépatite C de cinq à huit fois
  • l’existence de pratiques à risques liées à l’injection de drogues par voie intraveineuse, désormais scientifiquement prouvée.

La situation actuelle en prison correspond donc à celle des années 80 où, en France, le refus de toute politique de réduction des risques a contribué à la contamination de milliers d’usagers de drogues.

Pourtant, les programmes d’échanges de seringues en milieu libre ont montré leur efficacité dans notre pays ; des expériences menées à l’étranger ont prouvé qu’il était possible de les développer en prison et d’en obtenir des bénéfices en matière de santé.

Le TRT-5 rappelle les dispositions de la loi du 18 janvier 1994 qui impose l’égalité de la prise en charge sanitaire entre le milieu libre et le milieu carcéral. La lutte contre les épidémies virales en milieu carcéral constitue un enjeu majeur de santé publique. Ces résultats alarmants doivent être officiellement publiés dans les plus brefs délais et doivent servir de fondement à la mise en place rapide de programmes d’échanges de seringues en milieu carcéral. Nous ne pouvons plus attendre face à ce qui constitue un véritable scandale sanitaire.

LE TRT-5 DEMANDE LA PUBLICATION IMMÉDIATE DE CES RÉSULTATS ET LA MISE EN PLACE DE PROGRAMMES EXPÉRIMENTAUX D’ÉCHANGE DE SERINGUES EN MILIEU CARCÉRAL