En 2005, les pays riches s’étaient engagés à assurer l’accès universel aux traitements pour 2010. Ils ont menti, prenant la crise financière comme prétexte à leur choix
politique de sacrifier les malades pour
financer les traders et les banques : en 2008, 0,2 % du plan se sauvetage des banques aurait suffi pour accroître notablement
l’accès aux traitements dans le monde.
Dans le même temps, les pays riches et
l’industrie pharmaceutique combattent
sans relâche les génériques qui permettent de faire baisser le prix des molécules.
Pour 2012, nous demandons :
– un engagement des candidatEs à combattre toutes les mesures anti-génériques :
l’accord ACTA, négocié de façon anti-démocratique dans l’opacité la plus totale,
qui mélange génériques et contrefaçon ;
les accords de libre-échange entre l’Europe et de nombreux pays du Sud, qui vont rendre impossible le recours aux copies légales
des médicaments ;
– une véritable défense des génériques
et des pays qui y ont recours face aux
pressions de l’industrie pharmaceutique,
de l’Europe et des Etats-Unis ;
– la condamnation par les candidatEs de
la politique tarifaire de l’industrie pharmaceutique, dans les pays riches comme dans les pays pauvres ;
– un triplement de la contribution française au Fonds mondial de lutte contre le sida,
la tuberculose et le paludisme : la France peut se doter des moyens financiers de cet effort. Elle doit aussi recourir à des financements innovants et additionnels pour assurer une meilleure couverture des soins, une meilleure qualité des services
et combler le manque de professionnelLEs
de santé ;
– une défense pertinente des droits humains, condition indispensable à la lutte contre le sida, notamment pour les
minorités : LGBT, usagErEs de drogues, travailleurSEs du sexe, etc.
– un soutien aux associations locales dans leur combat pour l’accès aux traitements,
la défense des droits, la lutte contre la
corruption et le détournement d’argent.