Ce contenu a 13 ans. Merci de lire cette page en gardant son âge et son contexte en tête.

40 % des nouvelles découvertes de VIH concernent des étrangErEs. Le retard au dépistage parmi cette population reste important. Alors que ces données devraient inciter un gouvernement soucieux des
questions de santé à fonder une politique migratoire sur une logique de droits et de santé, les étrangErEs ont été la première cible de Nicolas Sarkozy, dès son arrivée au ministère de l’Intérieur, et ont vu leurs droits démantelés par une politique de plus en plus ouvertement xénophobe.

Au cours des douze derniers mois, le droit au séjour pour soins a été vidé de sa substance : des personnes gravement malades peuvent désormais être expulsées dans des pays où elles ne pourront pas se soigner, ou alors seront condamnées à vivre en France dans la clandestinité, sans accès légal à un revenu ou un travail. L’Aide Médicale d’Etat (AME)
a été rendue payante
alors même que les Inspections Générales des Finances et des Affaires Sociales ont souligné l’aberration
économique et le risque financier d’une telle mesure. Il n’est donc pas exagéré de dire que l’UMP applique la politique du FN.

La lutte contre les discriminations racistes et xénophobes est indispensable à la lutte contre le sida. Il faut commencer par la xénophobie d’Etat.

Nous demandons :

– le rétablissement de l’AME gratuite et du droit au séjour pour soins tel qu’établi en 1998 ;

– l’intégration des sans-papiErEs à la CMU ;

– la régularisation de tous les sans-papiers : la clandestinité dans laquelle on tient des populations entières, ou qui pèse sur elles comme une menace à chaque renouvellement de régularisation, les détourne des
dispositifs de prévention, de dépistage et
de soins. Outre une évidence économique (augmentation des cotisations sociales), c’est une évidence de santé publique.