Le sida a décimé les usagErEs de drogue car les responsables françaisEs n’ont pas su/voulu voir que l’idéologie répressive était contraire aux impératifs de santé publique. Les usagErEs de drogues ont donc dû s’auto-organiser pour lutter contre la santé et pour leurs droits.
Reconnue aujourd’hui par la loi, la réduction des risques liés à l’usage de drogues est
cependant bloquée par l’obscurantisme
gouvernemental. De nouveaux outils sont indispensables pour faire face à l’explosion des hépatites virales et des co-infections avec le VIH, ainsi que pour toucher des usagErEs de drogues très précaires qui échappent à tous les dispositifs existants.
Chaque candidatE pour 2012 doit avoir signé la déclaration de Vienne, rédigée par des chercheurSEs mondialement reconnuEs, qui demandent que les politiques des drogues
se fondent sur les preuves scientifiques.
Nous demandons la diversification des outils de réduction des risques, et notamment
la mise en place de salles de consommation
à moindre risque.
Enfin, parce que 30 ans de sida ont montré le coût financier, sanitaire et social terrifiant de la guerre à la drogue, et son inefficacité, nous demandons la dépénalisation, la légalisation et la régulation de toutes les drogues, car c’est la clandestinité des produits et de leurs usages qui accroît leurs dangers potentiels, qui bloque les actions de prévention,
d’incitation au dépistage et d’accès aux soins.