Les femmes représentent la moitié des
personnes vivant avec le VIH. Les inégalités hommes-femmes sont flagrantes, dans
la prévention, la sexualité, les soins ou
les droits sociaux. Le sexisme se cumule
à d’autres facteurs d’exclusion, notamment les réactions de rejet face à l’annonce de
la séropositivité. Les femmes sont sous-représentées dans la recherche (seulement 20 % de femmes dans les essais cliniques)
et les spécificités féminines du VIH, par exemple les effets indésirables des traitements sur les femmes, sont trop peu étudiées.
Nous défendons une approche genrée de la prévention, de l’éducation à la sexualité
et de la santé. D’une façon générale, toute mesure luttant contre les inégalités hommes-femmes en matière d’emploi,
de revenu, de place dans la société,
de représentation politique, de sexualité bénéficiera aux femmes séropositives
et à la lutte contre le sida.
De manière plus spécifique, nous demandons :
− un dispositif légal ou réglementaire
imposant à l’industrie pharmaceutique
et la recherche publique un nombre plus important de femmes et la prise en compte des spécificités féminines dans les essais ;
− une plus grande disponibilité et la gratuité des préservatifs dits féminins ;
− la promotion de tous les moyens de contraception, accompagnée de campagnes de prévention sur le VIH, comme corollaire indispensable à la prévention des infections sexuellement transmissibles chez les femmes ;
− une approche genrée de la prévention,
de l’éducation à la sexualité, des droits sociaux et de la santé, et ce, dès l’école.