Aujourd’hui, Act Up-Paris a interpellé le ministre de la santé pour qu’il mette fin à une discrimination légale envers les personnes vivant avec le VIH : l’interdiction de soins funéraires. Le cabinet a refusé de nous répondre, nous traitant avec le plus parfait mépris. Ce même ministère n’a pas répondu à un courrier interassociatif sur le même sujet, envoyé il y a trois mois. Nous n’avons pas le choix : cette discrimination sera un des sujets que nous porterons pendant la campagne des présidentielles. S’il n’intervient pas, Nicolas Sarkozy devra expliquer à l’opinion pourquoi il impose aux proches des personnes concernées la vue de cadavres abimés.
Les soins post mortem sont interdits aux personnes qui vivaient avec le VIH. On imagine aisément l’impact que cela peut avoir sur leurs proches, lors des cérémonies funéraires. Nous avons publié un témoignage en ce sens. Cette atteinte à la dignité des corps est réglementaire. Pourtant, rien ne justifie scientifiquement cette mesure.
Plusieurs associations ont envoyé un courrier, le 23 septembre, à Xavier Bertrand, pour lui demander de mette fin à cette discrimination. Cette lettre est restée sans réponse. Aujourd’hui, des militantEs d’Act Up-Paris ont appelé sans relâche les services du ministre de la santé. Sans réponse. Le conseiller technique en charge du sujet, Julien Emmanuelli, a refusé de nous parler. La directrice de cabinet, Marguerite Bérard-Andrieu, la directrice adjointe, Agnès Marie-Egyptienne, le chef de cabinet, Mathieu Gressier, ou la conseillère pour la communication, Gwladys Huré, nous ont traité avec le plus parfait mépris. À l’insulte faite à nos morts, chacunE des membres de ce cabinet rajoute le mépris, l’irrespect, le refus de s’adresser aux malades.
Face au refus du cabinet de faire son travail, nous n’avons plus le choix. Nous demandons à Nicolas Sarkozy d’intervenir, sous peine de devoir assumer, lors de sa campagne, l’affront que son ministère de la santé fait au corps des personnes décédées, et l’aggravation de la peine qu’il impose aux familles et à leur entourage.