Notre association traverse actuellement une grave crise de financement. Cette réalité nous oblige depuis des mois à réduire nos dépenses, voire, d’ici peu, à envisager de réduire certaines activités afin de survivre. A quatre mois, nous sommes malgré tout déterminéEs à ce que la voix des malades et des minorités fasse barrage au sarkozysme. Act Up-Paris a aujourd’hui besoin que chacunE se mobilise, en s’engageant dans la lutte contre le sida à nos cotés ou par le financement de nos projets.
En 2010, notre association a décidé de préfinancer la publication gratuite du guide « sida, des bases pour comprendre », rédigé entièrement par des militantEs de l’association, à destination des malades et du personnel médical. Nous avons également fait d’autres choix comme renforcer, dans une période stratégique, notre plaidoyer sur les questions prisons, ou encore de ne pas arrêter certaines de nos activités, notamment les activités internationales, pour lesquelles nous ne recevons aucun financement fléché.
Nous ne regrettons pas ces choix car ils ont permis d’obtenir des résultats palpables sur les questions de recherche, de prévention et d’accès aux soins pour les personnes vivant avec le VIH en France et dans les pays en développement.
Ces derniers mois, nous avons obtenu que la France augmente sa contribution au Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose, que la recherche se penche enfin sur la co-infection par le VIH et le virus de l’hépatite C – première cause de mortalité chez les séropos -, que Bristol-Myers Squibb assure une continuité de distribution d’un anti-rétroviral pédiatrique et que le PACS soit inscrit sur les actes de décès. Contre la censure gouvernementale, nous avons imposé dans les débats de nouvelles mesures de réduction des risques liés à l’usage de drogues comme les salles de consommation à moindre risque et la nécessité de faire sortir les malades des prisons afin qu’ils aient accès aux soins vitaux.
Ces actions pré-financées étaient un pari que nous avons en partie gagné politiquement. Mais nous le payons au prix fort : peu d’entre elles ont trouvé des financements, et nous avons dû consommer tous nos fonds propres. Le retard de paiement de financeurs publics aggrave notre situation : pour l’année 2011, c’est 100 000 euros que nous avançons à des organismes publics.
Tout ceci menace en premier lieu les activités qui ne reçoivent pas directement de financements de bailleurs, précarise les autres et nous empêche de nous concentrer pleinement sur nos priorités et nos objectifs.
A quelques mois des élections présidentielles et dans une période décisive sur les questions d’accès aux médicaments et de co-infections (VIH-hépatites) notamment, votre soutien est essentiel.
Même si le contexte politique et le sarkozysme sont défavorables aux malades, nous refusons qu’ils nous tuent !
Pour nous aider, vous pouvez :
– nous rejoindre
– faire un don en ligne et/ou acheter des tee-shirts et objets
– financer nos projets