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Ce mardi 17 janvier, l’assemblée nationale doit voter « le projet de loi sur l’exécution des peines », qui prévoit notamment un accroissement du parc pénitentiaire de plus de 24 000 places.

Un montant de 3 milliards et demi d’euros va être ainsi injecté dans la construction de prisons ! Le gouvernement à fait une fois de plus le choix de la répression en construisant toujours plus pour remplir toujours plus, ceci au détriment des soins et de la dignité des personnes incarcérées !

En attendant, les 65 262 prisonnierEs des 196 prisons françaises sont toujours incarcéréEs dans des conditions déplorables, sous un taux d’occupation de 114%.

L’état n’a toujours pas pris de décisions politiques pour enrayer la progression des contaminations VIH & VHC en détention, ni installé les PES (Programme d’Echange de Seringues en prison), malgré les taux de prévalence (nombre de personnes contaminées) et d’incidence (nombre de contaminations sur une période donnée) du VIH et du VHC de la population pénale, 4 à 5 fois supérieurs à la population générale pour le VIH, 5 à 8 fois pour le VHC.

Les prisonnierEs malades, séropositifs et autres pathologies, physique et mentale, sont maintenuEs jusqu’au bout de leur peine avec une inégalité de soin permanente qui aggrave leur état de santé.

Act Up-Paris se bat contre la prison, contre l’incarcération, et pour la défense des malades incarcéréEs, pour leur dignité et leurs droits, pour l’application réelle de la suspension de peine, pour la mise en place des aménagements de peines, pour la libération de touTEs les prisonnierEs malades qui subissent à ce jour un enfermement inhumain et barbare !

Act Up-Paris s’indigne donc de cette décision qui encourage la répression et ce gaspillage d’argent qui pourrait servir à autre chose qu’à la construction de murs et de barbelés.