Le 8 mars sera une journée de lutte et de solidarité pour les droits des femmes, de toutes les femmes. Dans cette période de crise aigüe, les attaques touchent
particulièrement les femmes dans le monde entier. Nous sommes solidaires des
femmes en lutte en Grèce, en Espagne, au Portugal comme en Egypte, en Tunisie et
dans tous les pays.
En France nous sommes aux côtés des salariées de Lejaby et de
toutes celles qui se battent pour leur emploi et leurs conditions de travail, de celles
qui se battent contre la précarité et contre le démantèlement des services publics.
Dans un climat de renforcement de l’ordre moral nous défendons un féminisme nonexcluant,
nous voulons donner la parole à toutes les femmes dans toute leur
diversité.
Nous sommes ainsi solidaires des femmes sans-papiers en lutte pour
obtenir leur régularisation, des gouines pour l’égalité des droits, des trans contre la
discrimination, des assistantes maternelles et des mères musulmanes empêchées
de travailler ou d’accompagner les enfants, des putes en lutte contre la pénalisation
des clients.
Nous exigeons :
– l’égalité salariale avec rattrapage
immédiat
– l’abrogation de la loi HPST et la
défense du service public sur la santé
des femmes (maternités, IVG…)
– de véritables services publics de la
petite enfance au quatrième âge afin
que les femmes ne soient plus obligées
d’en assurer la prise en charge
– l’évolution de la loi du 9 juillet 2010 sur
les violences vers une véritable loi cadre
contre les violences faites aux femmes
élaborée en concertation avec toutes les
organisations concernées
– la régularisation des sans-papières et
un véritable accès aux droits pour toutes
les femmes quelles que soient leur
situation et leur origine
– un ministère des droits des femmes
avec des moyens conséquents
– le droit d’asile pour les femmes cibles
de persécutions et de violences sexistes,
lesbophobes et transphobes
– l’abrogation du délit de racolage public
et la lutte contre les politiques actuelles
et celles qui nous sont proposées qui ne
visent qu’à pénaliser davantage les
prostituéEs avec les mêmes
conséquences que la LSI de 2003, leur
mise en danger, leur stigmatisation au
détriment d’une lutte effective contre
les réseaux de proxénètes et leurs
profits
– la fin des discriminations racistes et
xénophobes héritées de l’idéologie
coloniale qui touchent en premier lieu
les femmes
– l’arrêt de l’instrumentalisation de la
laïcité à des fins racistes et sexistes
– la démission des élus auteurs de
violences sexistes
– le fin de toutes les mesures médicojuridiques
imposées aux trans et des
discriminations liées à l’identité de
genre
– l’égalité des droits pour les couples de
même sexe (mariage, adoption…)
– la construction et l’accessibilité au
logement pour les femmes, en
particulier les femmes à faible revenus
et les femmes victimes de violences
conjugales
– une approche débarrassée des
stéréotypes sexistes et hétéronormés de
l’éducation à la sexualité, des droits
sociaux et de la santé et ce dès la crèche.