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stylo injecteur de ViraféronPeg® : fausse alerte mais vraie mise en garde

Soupçonné de ne pas fonctionner correctement le stylo injecteur de ViraferonPeg® nécessite en fait une utilisation précautionneuse. En suivant correctement les étapes de manipulation, le stylo délivre la dose nécessaire à l’efficacité du produit. En revanche, en cas de forçage du système de réglage de la dose, le stylo détérioré n’injecte plus aucun liquide, et cela, sans que le malade puisse s’en apercevoir.

L’utilisation du stylo injecteur est hebdomadaire, elle est assez complexe, et se fait par la personne vivant avec l’hépatite C. Si les explications n’ont pas été bien comprises ou si la vigilance des personnes est altérée – ce qui est souvent le cas à cause du traitement lui-même -, cela peut engendrer une mauvaise utilisation. Il faut à terme envisager une amélioration nette du stylo. Pour le moment le laboratoire producteur de cet instrument (MSD) est simplement tenu de recontacter les soignants afin de dispenser une formation et une information sur les conditions d’utilisation et les risques en cas de mauvaise manipulation, afin de s’assurer que les personnes reçoivent la bonne dose. De plus, une simplification et une clarification de la brochure d’utilisation est au programme ainsi que le renforcement de l’éducation des personnes sur son utilisation. En attendant, il est important de rappeler la nécessité de respecter scrupuleusement les étapes d’utilisation du stylo injecteur, telles que mentionnées dans la notice du médicament et la brochure d’utilisation, et de ne pas « forcer » le système pour ajuster la dose. Les utilisateurs du stylo ViraféronPeg® sont incités à reprendre contact avec les professionnels de santé qui les surveillent pour qu’ils s’assurent avec eux de l’utilisation correcte de leur stylo injecteur et de l’efficacité de leur traitement. Un numéro vert existe en cas de questions : 0800 106 106.


pas d’abacavir pour les HLA B5701

L’abacavir contenu dans Ziagen®, Trizivir® et Kivexa®, rend délicate la première prescription de ces molécules. Une réaction d’hypersensibilité est susceptible de survenir chez les personnes porteuses de l’allèle HLA B5701. Les résultats de l’étude Predict 1, large étude prospective internationale montre que le fait d’administrer l’abacavir aux seules personnes non porteuses de cet allèle réduisait drastiquement le risque de survenue de ce syndrome d’hypersensibilité. Il est donc recommandé de faire un dépistage de cet allèle avant toute prescription de médicament à base d’abacavir, afin d’en réserver la prise aux personnes non porteuses de l’allèle. Et pour éviter tout risque de syndrome d’hypersensibilité, la surveillance de l’apparition de tout effet indésirable doit être extrêmement attentive à l’initiation du Ziagen®, du Trizivir® et du Kivexa®.


échec virologique sous rilpivirine

Les résultats des essais Echo et Thrive [[pour en savoir plus sur la rilpivirine et les essais Echo et Thrive, voir Protocoles 67-68 (octobre 2011) ]] nuancent le bon accueil des multithérapies en un comprimé. Ces essais comparaient Eviplera® (rilpivirine + ténofovir + emtricitabine) à Atripla® (ténofovir + emtricitabine + efavirenz) chez des personnes vivant avec le VIH et n’ayant jamais pris d’antirétroviraux. Si les taux de réponse au traitement étaient comparables pour les deux combinaisons, les raisons des échecs étaient différentes. L’échec avec Evipléra® est dû à l’échappement du virus alors qu’avec Atripla® ce sont les effets indésirables qui en sont la cause. Les conséquences sont elles aussi différentes. La moitié des échappements virologiques (soit 5 % des participants) des essais Echo et Thrive a développé une résistance croisée à l’efavirenz, la névirapine (Viramune®), l’étravirine (Intelence®) et d’autres non-nucléosidiques, alors que les résistances touchant le groupe sous Atripla® concerne uniquement la névirapine. Les tout-en-1 sont donc séduisant pour leur facilité de prise, mais l’observance doit alors être stricte, au risque de provoquer une résistance à quasiment toute la classe des inhibiteurs non-nucléosidiques de la transcriptase inverse.