Dans le cadre de son action autour des élections, “Sida : battre la campagne”, Act Up-Paris organise une discussion publique avec les représentantEs des partis de gauche suivants : PS, EELV, Front de Gauche, NPA. Cette réunion aura lieu le jeudi 12 avril, à partir de 19 heures. Elle abordera les questions liées aux drogues, aux malades en prison, au travail du sexe et à l’impact de la politique migratoire sur la santé des personnes.
Seront présentEs pour représenter les partis de gauche :
- Catherine Lemorton, Députée de Haute-Garonne et membre du pôle santé de l’équipe de campagne de François Hollande)
- Danielle Simonet, Conseillère de Paris et secrétaire nationale du PG
- David Belliard , Responsable santé de la campagne d’Eva Joly
- Gaël Diaferia, Commission LGBTI du NPA
Pourquoi une discussion publique sur “les sujets qui fâchent” ?
Ces sujets sont centraux dans la lutte contre le sida. Notre expérience de malades, celle du terrain et la recherche scientifique ont largement montré que la discrimination, la stigmatisation et la répression font le jeu de l’épidémie, détournent les personnes des dispositifs de prévention, de dépistage et de soins. Dès lors, une politique de gauche ne peut faire l’économie de positions fortes sur ces questions.
Nous avons pris acte de certains des engagements de la gauche dans les domaines de la santé publique et de la lutte contre les discriminations. Nous nous battrons pour aller plus loin.
Mais il reste des sujets où les débats sont bien plus difficiles à obtenir alors que ceux-ci seraient déterminants pour la lutte contre le sida : certaines de nos propositions, pourtant de bon sens, font débat au sein des partis de gauche. Elles font même parfois chez certains l’objet de propositions contraires aux impératifs de santé.
Enfin, ces sujets sont vitaux, et pourtant peu médiatisés. C’est pourquoi nous avons choisi d’en faire le thème central de cette discussion publique.
Pourquoi n’inviter que les partis de gauche ?
Le Modem refuse l’égalité des droits pour les LGBT. Si François Bayrou ne nous considère pas comme des citoyenNEs à part entière, pourquoi le considérerions-nous comme un candidat avec qui nous devrions dialoguer ?
Cela vaut aussi pour l’UMP. Mais il y a plus. Au cours des dernières semaines, le parti de Nicolas Sarkozy a montré à quel point il ne respectait pas ses engagements. Malgré les promesses de Xavier Bertrand, les séropos ne peuvent toujours pas bénéficier de soins funéraires. Malgré les déclarations de Jean-François Copé, Christian Vanneste est toujours membre de l’UMP.
Après 10 ans d’une des droites les plus violentes envers les malades et les minorités, celles et ceux qui parmi nous ont survécu au sarkozysme veulent arrêter de survivre. Nous ne voulons plus avoir à faire à cette droite qui nous hait, qui a mis en place des impôts sur notre état de santé, démantèle les hôpîtaux, accumule les propos et les lois racistes ou xénophobes, pratique l’homophobie institutionnelle, renvoie dans des pays où elles ne pourront se soigner des personnes gravement malades, privilégie l’obscurantisme idéologique et la répression à la science, aux droits humains et aux impératifs de santé sur tous les sujets qui seront au coeur de ce débat.
Nous n’avons jamais voulu dialoguer avec le FN, nous ne dialoguerons pas avec celles et ceux qui appliquent sa politique.