Si on fait les comptes des votes donnés à Le Pen, Sarkozy et Dupont-Aignan, ce sont 48 % des votantEs qui, pour une raison ou pour une autre, ont donné leur soutien à des partis qui prônent la haine des minorités, stigmatisent les malades, les étrangErEs, les précaires, les LGBT, les droguéEs, les putes, les prisonniErEs, et tant d’autres. Or, nous en sommes.
Et si ce n’est pas nous, ce sont nos frères, nos sœurs, nos amantEs, nos maîtresses, les personnes avec qui nous travaillons, nos voisinEs, ou des inconnuEs.
Ces résultats nous angoissent :
– Nous sommes certes habituéEs à la haine publique que nous combattons ; mais de tels chiffres donnent cependant le vertige.
– Ces votes questionnent notre capacité à toucher l’opinion publique au sujet des combats que nous menons.
– Même si nous voulons en finir avec la droite extrême au pouvoir, même si nous appelons à y mettre fin y compris dans les urnes, nous ne débordons pas d’enthousiasme pour François Hollande, qui s’est avéré particulièrement imperméable à nos préoccupations et à nos combats.
Que faire ? Nous ne voulons pas nous poser la question seulEs. La première réponse, c’est de se réunir, et d’en discuter. Nous vous proposons de nous retrouver ce mardi au local d’Act Up-Paris. Pour parler ensemble de la situation. Pour élaborer une éventuelle stratégie collective. Et aussi, puisqu’il faut le poser comme tel, pour savoir ce que nous allons faire en cas d’une nouvelle victoire de la droite extrême.